Daniel Fasquelle. Photos Marc Chaumeil et Lionel Bonaventure. AFP
Daniel Fasquelle est le trésorier des Républicains. Ancré dans son territoire, il est député du Pas-de-Calais depuis 2007. Il était également Maire du Touquet. Fidèle au gaullisme, il veut renouer le contact avec les milieux populaires. Il est président des Gaullistes Sociaux.
Pour vous, les Gaullistes Sociaux c’est quoi ?
Les Gaullistes Sociaux, c’est revenir aux fondamentaux de la droite, et à des valeurs qui personnellement m’ont toujours animé. Je pense à la valeur du travail, au mérite. C’est donner à chacun sa chance, je crois que la droite doit revendiquer l’égalité des chances, l’égalité au travail. Avec comme objectif de vivre dans une France juste. Je ne veux pas d’une France injuste, une France divisée, fracturée comme le propose Emmanuel Macron.
Vous avez vendu le siège des républicains, qu’est-ce qui a motivé cette décision ?
Il fallait désendetter le parti. Nous avions commencé puisqu’on avait déjà remboursé un tiers de notre dette mais il restait une dette importante. Puis nous devions retrouver une marge de manœuvre financière pour nos campagnes électorales pour préparer les européennes, le grand rendez-vous de 2022. Et la meilleure solution c’était celle-là, vendre le siège, désendetter le parti et louer les locaux. Cette vente me permet de dire aujourd’hui que nous avons à nouveau des bases financières saines.
La PAC et la pêche constituent des sujets majeurs, pourriez-vous nous rappeler leur importance lors de ces élections européennes ?
Pour ce qui est de la PAC, elle est essentielle parce que ça reste le principal budget de l’Union Européenne car beaucoup d’agriculteurs français ne pourraient pas survivre sans la PAC. Dans la région des Hauts de France par exemple, les subventions de la PAC correspondent très exactement aux revenus des agriculteurs. Si l’on supprime les subventions de la PAC on supprime alors les revenus des agriculteurs. C’est à la fois les revenus mais aussi la présence des agriculteurs sur notre territoire qui est en jeu.
En ce qui concerne la pêche, sans politique commune des pêches on risque de vider la mer de ses poissons. A l’heure actuelle, tous ensemble (UE) nous gérons bien nos stocks. Il y a également le sujet du Brexit des britanniques devant nous. Les pêcheurs de Normandie du nord de la France pêchent pour 50% de leur production de poissons dans les eaux britanniques. L’enjeu de demain sur la politique commune de pêche sera un bras de fer intense avec les britanniques qu’on ne pourra remporter que si l’UE reste unie et forte.
Qu’est-ce-que, pour vous, la droite de demain ?
La Droite de demain c’est une droite qui s’appuie sur ses jeunes, qui se réconcilie avec l’ensemble des français, une droite qui ne soit plus coupée de notre jeunesse mais également des milieux populaires, une droite populaire et sociale. Une droite qui s’adresse aux français qui après leur travail veulent profiter de leur retraite et ceux qui veulent s’en sortir par leur travail et par leur mérite. Je ne veux pas de la France des rentiers d’Emmanuel Macron mais au contraire une France où chacun – s’il s’en donne la peine – de n’importe quel milieu, puisse grandir, avoir une une réelle situation professionnelle, faire vivre sa famille, vivre ses passions et s’épanouir. Une France où chacun est heureux de vivre, vivre pour son besoin personnel mais aussi pour sa participation au collectif.
Propos recueillis par Samuel Joly pour Droite de Demain.