Anne-Louise Mésadieu est maire adjointe déléguée à la culture à Chaville (Île-de-France), conseillère régionale d’île-de-France, déléguée spéciale en charge de la coopération internationale, la francophonie les affaires européennes, présidente du Fonds de soutien cinéma, présidente des résidences d’écrivains à la région île-de-France.
Vous faites campagne pour la candidate Les Républicains, Valérie Pécresse, de quelles manières représente t-elle les femmes françaises ?
La participation des femmes dans tous les éléments constitutifs de la société est de droit mais force est de constater que les françaises continuent d’être largement sous-représentées aux plus hauts postes, malgré quelques efforts consentis ces trente dernières années. Aussi, la candidature de Valérie Pécresse à l’élection présidentielle incarne pour de nombreuses femmes, dont moi, un véritable espoir. Elle a une fine connaissance de la France et des problématiques des françaises, elle est, pour la côtoyer depuis 2007, un exemple de ténacité, un modèle pour beaucoup de femmes, d’où qu’elles viennent. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle s’est battue tout au long de sa carrière pour être à la place où elle se trouve, c’est une femme qui croit profondément aux valeurs du travail et à la méritocratie et n’hésite jamais à promouvoir les femmes autour d’elle, ou à les mettre en lumière, c’est le sens du Prix « Trophées Elles de France » qu’elle a initié en 2018, l’objectif étant de récompenser des femmes franciliennes, (parmi les 6 millions que compte la région île de France) pour leur combat, leur carrière, leur engagement dans la société.
Dotée d’une réelle capacité d’écoute et d’un sens aigu de l’anticipation, Valérie Pécresse est la première présidente de Région à s’être saisie du fléau de la précarité menstruelle en installant des distributeurs gratuits de protections hygiéniques dans les lycées et bientôt les universités pour nos jeunes femmes, elle est la première à avoir répondu présente lorsque la crise sanitaire a frappé de plein fouet les franciliens en distribuant les 1ers masques aux collectivités et personnels soignants. La protection, la santé des femmes, la lutte contre les cancers pédiatriques et la santé mentale seront parmi les grandes causes de son quinquennat, ce qui ne peut que nous réjouir. Valérie est en somme, un exemple, elle a toujours su défendre la cause des femmes. Par son engagement Valérie Pécresse nous prouve qu’une femme peut être mère, épouse, chef d’entreprise, femme politique et aspirer à la fonction suprême de Chef d’Etat.
En mai 2021, vous avez été décorée de l’ordre des Arts et des Lettres, une décoration honorifique française, une consécration pour une femme originaire d’Haïti ?
J’avoue avoir été particulièrement émue et touchée de cette reconnaissance en découvrant mon nom sur la liste des personnalités décorées par la Ministre de la culture, cette distinction résulte en partie de mon engagement à la région île de France auprès de Valérie Pécresse qui m’a confié sous l’ancienne mandature la présidence de la commission culture, des résidences d’écrivains et du fonds de soutien cinéma que je préside encore et également de mes actions culturelles à Chaville (Hauts-de-Seine) où j’ai mis en place un « café du forum des savoirs » que j’anime un samedi par mois depuis 2009, autour de passionnants et brillants invités ainsi que des « soirées philo » une fois par trimestre.
De formation juridique j’ai toujours été passionnée de culture, j’ai eu la chance d’avoir joué dans un film il y a une vingtaine d’année où nous avions reçu avec le réalisateur, Charles Najman, le Prix Jean Vigo remis par Claudia Cardinale, ce qui marque à tout jamais, et du reste, Alexandre Dumas, L’immortel Dany Laferriere, Yanick Lahens, prix Femina 2014, Louis Philippe Dalembert, finaliste du prix Goncourt 2021, Edwige Danticat, Chevalier de St George n’y sont pas non plus pour rien puisque vous évoquiez mes origines haïtiennes.
À ce titre, comment peut-on concilier une double culture en France ?
Les français viennent de partout, concilier une double culture en France passe nécessairement par l’appropriation de la culture et les valeurs de son pays d’adoption. L’idée n’étant pas de renier ses origines mais d’être fier d’être français, d’où l’importance de l’éducation. J’ai grandi pour ma part à Chaville et ai eu, outre mes parents, la chance d’avoir d’excellents professeurs à l’instar de Mme Larvoir en histoire ou de Monsieur Hansen Love en philosophie qui m’ont transmis le goût du savoir et du vivre ensemble, et c’est à mon sens cet amour de la France que beaucoup ont perdu, d’où l’objectif de Valérie Pécresse de restaurer la fierté française. Nous devrions tous pouvoir dire avec fierté « c’est la France qui a fait ce que je suis, je lui garderai une reconnaissance éternelle » pour reprendre les propos de Joséphine Baker sans pour autant oublier qui l’on est et d’où l’on vient.
Quelle place pour la culture française dans une société gangrénée par l’américanisation ?
Faire rayonner la culture française implique de repenser notre stratégie par rapport à la francophonie et à notre politique culturelle. Nous devrons favoriser davantage l’émergence de nouveaux talents et renforcer notre soutien à la création comme nous le faisons depuis 2016 à l’échelle régionale avec Valérie Pécresse notamment dans le secteur du cinéma où nous sommes devenus la 1ère région de France en matière d’aide, il en résulte grâce à notre fonds de soutien que la réalisation à l’étranger de productions françaises baisse régulièrement.
Nous avons la chance d’avoir un pays extrêmement riche culturellement avec nos musées, nos châteaux, notre patrimoine, notre gastronomie, notre art de vivre, il devient urgent de redonner envie à nos jeunes de consommer et penser français.
Les électeurs peuvent-ils retrouver un intérêt pour la politique via le biais de la culture ?
Oui absolument, en ces temps troublés, de quête d’identité, la culture à mon avis devrait permettre aux électeurs de retrouver un intérêt pour la politique, il s’agit d’un enjeu civilisationnel pour paraphraser Maurice Fleuret, la culture est notre ciment, un véritable vecteur de cohésion sociale, le socle du vivre ensemble, et il ne saurait y avoir pour citer Valérie Pécresse « de grande nation sans une culture affirmée ». Et pour cela il faut permettre à un plus grand nombre d’y accéder notamment la jeunesse, d’où la proposition de Valérie Pécresse : un projet d’Education Artistique et Culturelle pour chaque lycée, et chaque école de France.
Valérie Pécresse présidente, mais quelle présidente ?
Valérie Pécresse sera une présidente ferme et juste, intransigeante sur les questions régaliennes, résolument tournée vers l’action, pleinement à l’écoute des français, de leurs préoccupations et saura restaurer notre fierté française tant sur le plan national qu’international.
Propos recueillis par Alexia Blick.