(Entretien) Antoine Diers, « Éric Zemmour crée un raz-de-marée en brisant le politiquement correct »
(Entretien) Antoine Diers, « Éric Zemmour crée un raz-de-marée en brisant le politiquement correct »

(Entretien) Antoine Diers, « Éric Zemmour crée un raz-de-marée en brisant le politiquement correct »

Antoine Diers est directeur de cabinet de Plessis-Robinson et porte-parole de l’association des Amis d’Éric Zemmour.

Bonjour monsieur Diers, quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez rejoint Éric Zemmour ?

Je l’ai fait pour deux raisons. D’abord, une raison idéologique : je suis de droite depuis que j’ai 15 ans. Quand on est un petit militant de droite comme moi, on attend qu’enfin, dans notre pays, la sécurité soit rétablie partout, que la justice soit ferme avec les délinquants et qu’on mette un frein à l’immigration incontrôlée. Je suis adhérent aux Républicains, et le parti était bien trop mou sur ces questions. Éric Zemmour incarne ces sujets d’une superbe manière. Je me suis dit que cela me semblait plus logique de le soutenir, lui qui est clair sur ces questions. S’il est élu il tiendra ses engagements. J’ai beaucoup cru en Nicolas Sarkozy en 2007, et force est de constater que son mandat était bien en dessous des promesses qu’il a pu tenir. Les présidents de région Les Républicains tiennent merveilleusement leurs régions mais n’ont pas eu le même courage que lui sur les questions de sécurité et d’immigration.

Pour les raisons de forme, j’ai eu la chance de rencontrer Éric Zemmour en avril dernier. J’étais présent pour évoquer mon métier de directeur de cabinet en collectivité locale. Je me suis retrouvé face à lui et il était très cordial, il m’a même remercié pour le temps que je lui accordé alors que c’était normalement le contraire. Je l’ai trouvé humble, sympathique, drôle. J’ai alors découvert son côté humain et je me suis dit que je n’avais rien prévu pour 2022, je ne voyais aucun candidat de droite pouvant réellement me donner envie, et cette rencontre m’a inspiré.

Quel président serait un Éric Zemmour ?

Pour moi, ce sera un président courageux. Contrairement à énormément de candidats politiques, cette présidence ne sera pas un moment de sa carrière. Il n’aura pas en perspective l’envie de se faire réélire. Cela fait vingt ans qu’il alerte notre pays sur les grands dangers qui nous guettent, seul contre tous : immigration incontrôlée, défaut d’assimilation. Une fois président, il aura à cœur de régler ces difficultés de manière ferme. Le deuxième aspect, ce sera une présidence française. Il le dit régulièrement, une fois président, il ne pensera qu’à l’intérêt des Français et de la France. Je déteste entendre les hommes politiques défendre un intérêt européen. L’intérêt européen ne peut être la somme des intérêts qui composent l’Europe. Les hommes politiques nous disent trop souvent que c’est l’intérêt de la France d’intervenir à l’autre bout du monde pour telle ou telle cause ; il n’y a qu’un intérêt pour la France : celui des Français.

Sur quel électorat peut-il compter ?

Son électorat, comme on le voit bien à travers les adhérents de l’association des amis d’Éric Zemmour, ce sont d’un tiers des électeurs Les Républicains qui se disent que leurs idées de droite sont représentées chez Éric Zemmour. Un second tiers est composé d’électeurs abstentionnistes. J’ai encore croisé le weekend dernier sur la digue de Dunkerque un monsieur qui ne votait plus depuis 20 ans et qui reprenait sa carte d’électeur pour voter en faveur d’Éric Zemmour. Avec son discours cash, les citoyens se disent qu’on peut lui faire confiance contrairement aux autres hommes politiques. Le dernier tiers, ce sont des adhérents du Rassemblement national. Ils nous rejoignent car ils sont arrivés au constat que Marine Le Pen, avec cette logique de PME familiale, avec ses proches peu recommandables et sa stratégie de dédiabolisation, n’a réussi à remporter aucune élection majeure. Elle a perdu les deux dernières élections présidentielles, et elle repart pour une troisième ; ça commence à faire beaucoup. Avec les élections régionales, on a constaté une nouvelle fois que le RN était voué à l’échec, avec aucune région remportée. La stratégie mise en œuvre par Marine Le Pen a démontré qu’elle avait atteint son plafond de verre et qu’il était en dessous des 50 %.

Avec Éric Zemmour, la donne est bien différente, il y a l’espoir de gagner et battre Emmanuel Macron. Il rassemble très largement depuis la droite traditionnelle en passant par les abstentionnistes jusqu’aux électeurs du Rassemblement national. Cela donne l’espoir de faire mieux que Marine Le Pen et on le voit dans les enquêtes d’opinion, il pourrait rassembler assez largement. D’ailleurs, il commence à rassembler des électeurs de gauche. Ils ont bien compris qu’Éric Zemmour était le dernier intransigeant sur la laïcité. Même Marine Le Pen a déclaré que l’Islam était compatible avec la République. Elle a capitulé face à l’Islam car aucune religion n’est compatible avec la République. Par définition, la République ne reconnait aucune religion. Éric Zemmour attire donc ces électeurs de gauche très sensibles à la laïcité. Nous devons autoriser nos compatriotes musulmans a exercer librement leur culte, leur spiritualité dans le cadre de leur vie privée mais ne laissait aucune place à l’Islam en tant qu’idéologie dans la sphère publique. Il est le dernier à être clair dans cette idée-là.

Est-il en train justement de réunir le clan souverainiste sous une même bannière ?

Clairement. L’idée de souverainisme me parle beaucoup. J’étais au tout début chez Philippe de Villiers avant de rejoindre l’UMP. Mon premier engagement était en faveur du « non » en 2005. On peut émettre quelques réserves. Actuellement, l’union avec une partie de la gauche se fait plus sur une définition de l’identité et de la laïcité, voire d’une certaine conception de la Nation. J’appelle cependant tous les souverainistes à nous rejoindre. Le sujet dépasse cette idéologie souverainiste avec les questions d’identité. Le combat est plus large qu’en 2005 et Éric Zemmour l’incarne très bien.

Éric Zemmour est très haut dans les sondages, comment peut-on expliquer cette dynamique aussi favorable aussi rapidement ?

C’est rare en politique, mais je pense que justement on n’est pas dans le système politique à l’ancienne. Éric Zemmour a refusé les règles du jeu politique. Il parle vrai, il le dit lui-même, les journalistes attendent des réponses habituelles, et il ne les donnera pas. Parce qu’il ne joue pas le jeu politico-politicien, il casse les codes, notamment ceux qui voudraient qu’un nouveau candidat gagne demi-point par demi-point. Non. Lui il crée un raz-de-marée en brisant le politiquement correct. C’est le côté grand bol d’air frais qu’attendaient la plupart des Français. C’est ainsi qu’il a explosé les compteurs d’intention de vote.

Que pensez-vous de l’expression « trumpisme français » ?

Si le trumpisme est la défense de la Nation et de sa nation avant tout. Alors oui, c’est Éric Zemmour qui est le plus en phase avec le trumpisme. Donald Trump parlait d’ « America first », et bien, il y a la France avant tout pour Éric Zemmour. Sur la forme et le fond, c’est différent. Donald Trump est un businessman alors qu’Éric Zemmour est un intellectuel. Rien qu’au niveau des connaissances et de la culture, on a deux profils bien différents.

Quelle est votre vision de la droite de demain ?

Une droite qui refuse tous les pièges de la gauche. Que ce soient les pièges idéologiques, les pièges sémantiques, les pièges culturels. Une droite qui s’émancipe de tous ces tabous. Quand j’ai fait mes premiers passages télévisuels, que je dis qu’on est pour l’immigration zéro, certains de mes amis – pourtant bien à droite – me déconseillaient d’en parler. Libérez-vous ! Cette droite de demain doit se détacher de ces pièges gauchistes. Oui, on peut être pour une immigration zéro, c’est le cas dans de nombreux pays. La droite de demain doit renouer avec le concept de Nation et l’idée que la diplomatie internationale est un dialogue entre des nations libres et respectueuses les unes des autres. Je déteste cette droite mondialisée car elle est contaminée par la gauche. Elle oublie trop souvent que le monde, tel qu’il est, est composé de nations.  La Nation est le seul échelon qui est à la fois à l’échelle du monde et de l’Homme. La droite ne peut être que nationale et non mondialiste. Ensuite, elle doit réussir à parler à la jeunesse. Tout un panthéon de grands penseurs et de grands hommes de droite existe, qu’on ne revendique plus. C’est bien dommage car on ne fait plus rêver les jeunes en leur montrant qu’en étant à droite, on était du côté des grands hommes. Il y a ce travail qui doit être entrepris de refondation idéologique et culturelle voire quasi-mythologique de la droite.

2 commentaires

  1. Eric ZEMMOUR représente tout ce que les Français attendaient, sans trop y croire, c’est à dire l’Homme Providentiel !

    Quelques soient ses positions sur l’Histoire, je considère qu’il est moins grave de suspecter Pétain de bons sentiments, plutôt que d’avoir été son secrétaire d’état, décoré de la Francisque et protecteur de René Bousquet !

    EZ prend des positions de bon sens, principe de précaution à l’égard du peuple Français !
    L’exception culturelle Française, c’est aussi un pays, son peuple et ses traditions, n’en déplaise aux soldeurs de souveraineté.

    Trop souvent, nous avons constaté que LR n’était plus à la hauteur, même pour incarner l’opposition. Le seul qui eut pu représenter quelques valeurs, était Laurent Wauquiez, vite éjecté de la présidence, par les centristes, eux mêmes trop condescendants avec le Pouvoir.

    Lorsque j’écoute les déclarations des principaux LR, j’ai toujours l’impression qu’ils ne croient pas à ce qu’ils disent, leur seule motivation étant de protéger leur carrière et celle des copains ! C’est sans doute l’objectif de l’intervention de Nicolas Zarkozy, appelé à la rescousse ! C’est sans doute de bonne guerre, mais je n’accorde aucun crédit aux déclarations qui visent à noircir Eric Zemmour, en tant qu’homme !

  2. Je suis solidaire de vos propos, Eric Zemmour est pour moi notre seule chance de retrouver la France d’il y a 40 ans, il faut nettoyer les écuries d’Augias et remettre les pendules à l’heure.

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