Vous utilisez souvent l’expression « social-étatisme dépensier » pour caractériser l’action de certaines personnalités politiques et/ou celle au sommet de l’État. Pouvez-vous préciser cette expression et nous dire pourquoi il faut lutter contre ce « social-étatisme » ?
Pour faire simple, le social-étatisme définit tout ce qui porte à considérer que l’État peut tout résoudre et qu’il suffit pour cela de légiférer, de produire des normes – et souvent des interdits – ou encore de d’engager des dépenses nouvelles pour satisfaire telle revendication ou tel besoin.
Cette façon de voir et d’appréhender l’action publique prend sa source dans un modèle qui a eu sa justification au lendemain de la seconde guerre mondiale, en pleine période de reconstruction. Le social-étatisme est aujourd’hui une facilité politicienne, à mon sens destructrice sur les plans financier, économique, mais aussi civique.
Elle concerne malheureusement autant la gauche que la droite ces quarante dernières d’années durant lesquelles le social-étatisme a été une pratique par tous les gouvernements qui se sont succédé et qui n’ont eu de cesse de creuser les déficits publics, d’augmenter la dette, d’accroitre les impôts et de participer à l’inflation législative et normative qui entrave toute initiative privée et locale.
Or, si ce modèle fonctionnait, cela se saurait. Il n’y a qu’à voir la dégradation continue de tous nos indicateurs de performance pour se rendre compte du déclin qui nous guette. Quand j’entends dire que la France est un pays ultra-libéral, les bras m’en tombent. Ceux qui tiennent de tels discours trompent les Français ou ne connaissent pas eux-mêmes le sens véritable des mots.
Il suffit pourtant de rappeler quelques chiffres pour se rendre compte de la réalité : notre dette n’a cessé d’enfler pour atteindre plus de 110% du PIB tandis que le poids des prélèvements obligatoires bat des records autour de 45% du PIB et des dépenses publiques les plus élevées au monde régulièrement supérieurs à 56% de la richesse nationale, dont un tiers sont consacrées à des dépenses sociales.
Voilà la réalité du social-étatisme dépensier qui caractérise notre pays et qui d’une part alimente la fracture entre les Français qui risquent et les Français protégés, d’autre part le démarque des autres pays de l’OCDE qui ont su engager les réformes structurelles nécessaires à leur développement économique, quand notre société reste désespérément dépendante de la dépense publique et de l’État.
Si nous ne faisons rien pour sortir de cet engrenage, nous courons à la catastrophe avec la charge de la dette qui va devenir le premier poste de dépenses dans le budget de la nation, des services publics toujours plus défaillants, des entreprises qui seront de moins en moins compétitives, ce qui affaiblira d’autant notre commerce extérieur, des dépenses sociales qui continueront d’exploser au détriment du travail et paradoxalement de la cohésion nationale.
À cet égard, la droite a le devoir d’alerter les Français et de proposer une vraie alternative qui permettra de rompre avec cette propension à croire que l’État est la solution à tous nos problèmes alors qu’il en est bien souvent la source.
Pour cela, il faut faire de nouveau confiance aux entrepreneurs, aux collectivités locales, aux citoyens. L’État doit être recentré sur ses missions régaliennes et ne plus être ce Léviathan qui s’occupe de tout et dont l’administration tend à enfler démesurément. Il en sera à la fois plus fort et moins sclérosant. Songez que la part des dépenses régaliennes par rapport au PIB était de plus de 6% dans les années 60 contre 3% aujourd’hui.
Nous avons besoin d’un État fort à sa place et au service de la société, pas d’un État nounou qui nous infantilise.
Il est temps de donner de liberté aux collectivités territoriales qui doivent pouvoir disposer d’une véritable autonomie financière et fiscale et ne plus être sous la tutelle de l’État central. Il y a, dans ce domaine, une nécessité absolue d’engager une nouvelle étape de décentralisation et appliquer le principe de subsidiarité. Sur le plan institutionnel aussi, il faut s’attaquer au social-étatisme pour lutter contre l’impuissance de l’État et pour que l’action publique coïncide avec des enjeux locaux identifiés car la proximité est gage d’efficacité.
Dans un contexte d’inflation rampante qui pénalise le pouvoir d’achat des Français, quelles mesures adopter pour freiner cette dynamique délétère et retrouver le chemin de la prospérité ?
L’inflation qui nous est présentée exclusivement comme la résultante de la guerre en Ukraine nous menaçait depuis de nombreux mois déjà du fait du laxisme dans la dépense publique, de l’injection massive de masse monétaire dans le cadre de la politique de « quantitative easing » dans des proportions jamais vues et aussi d’une politique du « quoi qu’il en coûte » artificiellement prolongée jusqu’aux élections du printemps 2022 qui a contribué à alimenter les mécanismes inflationnistes qui, au final, pénalisent effectivement le pouvoir d’achat, notamment des plus modestes.
Et l’on retrouve d’ailleurs ici l’une des caractéristiques du social-étatisme : cette propension à distribuer l’argent des contribuables et à ignorer la nécessité de tenir les comptes de l’État, dans l’espoir de répondre à des problèmes de court terme sans se soucier du lendemain.
Or, le laxisme dans la dépense publique précède toujours l’inflation. Et l’augmentation des taux d’intérêt, pourtant prévisible, et dont je parlais il y a déjà deux ans, va peser fortement sur la charge de la dette que l’État doit rembourser chaque année. Aujourd’hui, cette inflation qui atteint des sommets jamais vus depuis les années 80, a des conséquences négatives importantes sur notre pouvoir d’achat et il faut cibler l’accompagnement à ceux qui en souffrent le plus.
Mais, là encore, la leçon n’a pas été comprise et le gouvernement prend des mesures qui vont entretenir l’inflation dont il dit vouloir combattre les effets.
On en revient une fois de plus à préférer les dépenses aux économies, tant c’est plus facile d’un point de vue électoral et c’est démagogique. Or, ce n’est pas avec des mesures archaïques et étatistes comme le chèque alimentation que nous sortirons de cette crise de façon pérenne.
Notre pays a besoin d’un choc de l’offre par les économies réelles qui doivent être réalisées sur le non régalien et les surcoûts administratifs, seule façon de permettre une réduction durable des prélèvements obligatoires qui pèsent sur les entreprises, pour leur permettre de produire et d’être compétitives, et sur les ménages, notamment des classes moyennes.
Mais comment réussir à convaincre les Français des vertus que vous associez au libéralisme dans une période où des forces politiques plus étatistes justement gagnent en popularité et en puissance, à l’image de la NUPES et du RN ?
Parmi les tenants de ce social-étatisme, ne pas oublier le Président de la République et son gouvernement. Ce sont bien eux qui depuis plus de cinq ans sont au pouvoir et les faits sont là : nous assistons à un mouvement de recentralisation qui se concrétise par exemple par des atteintes répétées à l’autonomie fiscale et financière des collectivités locales. Et parallèlement, les dépenses de l’État augmentent.
Ces dernières semaines encore, le gouvernement a décidé un encadrement des dépenses de fonctionnement des collectivités tout en faisant peser sur elles l’augmentation de 3,5% du point d’indice des fonctionnaires et tant d’autres charges. Il n’est plus possible de refuser de prendre en considération les réalités locales et de porter ainsi atteinte à la libre administration des collectivités.
Le message que la droite doit porter est un message de vérité autant que d’espérance. Si nous ne sommes pas parvenus lors des dernières élections nationales à le faire entendre, c’est parce que nous n’avons pas su porter une espérance.
Malheureusement le libéralisme a mauvaise presse parce qu’il est associé à la rigueur, à l’austérité et à des réformes qui favoriseraient les plus riches au détriment des plus modestes.
Cette image est si ancrée dans l’esprit de certains qu’on nous explique que le libéralisme est responsable de la situation délétère dans laquelle se trouve le pays alors qu’il y a bien longtemps que toute ambition libérale a été abandonnée en France depuis la période de cohabitation entre 1986 et 1988 où la droite avait décidé avec courage – et une certaine efficacité d’ailleurs – de mettre en œuvre des réformes d’inspiration libérale.
Mais il est toujours plus facile en effet de promettre la retraite à 60 ans et l’augmentation des pensions que d’expliquer pourquoi le travail, l’effort et le mérite permettront de bâtir un avenir meilleur.
Pour convaincre, nous allons devoir de nouveau parler d’ambition entrepreneuriale, de créativité, d’innovation, de recherche scientifique, de prise de risque. Nous allons aussi devoir tenir un discours positif sur la prospérité écologique, sur la liberté scolaire par un sursaut éducatif, sur la mobilité sociale, pour plus de justice en faveur de ceux qui travaillent.
Plus généralement, la droite doit cesser de douter de ses propres principes et refuser le piège tendu par les démagogues de tous bords qui voudraient faire croire que l’on peut redistribuer de la richesse qui n’a pas été créée et qu’il faut tout attendre de l’État.
En parlant de libéralisme, votre mouvement « Nouvelle Énergie » qui fait effectivement de la liberté le cœur de sa matrice, a soutenu une centaine de candidats aux dernières élections législatives. Vous-même avez d’ailleurs été le suppléant d’Alexandra Martin, élue haut la main dans la 8è circonscription des Alpes-Maritimes. Quelle ambition avez-vous pour le mouvement dans les années à venir ?
D’abord, c’est une grande fierté que d’avoir pu soutenir autant de candidats partout en France. Cela témoigne de la dynamique de notre mouvement et du rôle qu’il aura à jouer dans les mois et les années qui viennent. Je veux aussi féliciter Alexandra Martin dont je suis effectivement le suppléant pour sa très belle élection avec près de 70% des voix, ce qui en fait l’une des députées les mieux élues de France.
Nouvelle Énergie a vocation à servir d’aiguillon pour une droite ouverte sur son époque tout en restant fidèle à ses principes et attachée à ce qui fait la France et à sa continuité historique.
Pour cela, nous devons poursuivre et intensifier notre implantation locale et notre travail de réflexion pour apporter un vrai contenu, une cohérence et un socle de valeurs auxquelles nous croyons. Une stratégie numérique sera aussi déployée.
Il s’agit d’une démarche politique au sens noble du terme : notre volonté n’est pas de trouver tous les prétextes pour nous opposer de façon théâtrale en étant dans la surenchère permanente mais d’être en mesure de proposer une alternative forte et crédible au pouvoir en place qui fasse des libertés – individuelles, entrepreneuriales, locales – de l’autorité régalienne de l’État et de la cohésion nationale les fondements d’une nouvelle espérance.
Quelles priorités doit selon vous porter la future présidence du parti Les Républicains pour se reconstruire et l’emporter lors des prochaines échéances électorales ?
Nous sortons d’une élection présidentielle et il est bien trop tôt pour évoquer la candidature de quiconque à la prochaine. Quant à la présidence de l’AMF je tiens à assumer mon engagement. Il nécessite une vision transpartisane pour défendre les intérêts des maires et des communes face à un État qui n’a de cesse de vouloir tout régenter mais il n’interdit pas d’avoir des idées et de les défendre. Celles que je porte aujourd’hui sont connues et si je devais être Président des Républicains, elles seraient les mêmes sans que cela ne soit un obstacle à l’exercice de mon mandat au service des maires de France.
Ma seule volonté est d’être utile et il y a bien des façons de l’être d’autant plus que les talents ne manquent pas aux LR pour prendre la présidence du parti et le mettre sur les rails pour préparer les prochaines élections avec l’ambition de convaincre une majorité de Français.
Pour cela, il va falloir redéfinir la raison d’être de la droite. Cela doit se faire avec des personnalités nouvelles, en faisant émerger de nouveaux talents au sein d’une organisation nouvelle qui prenne en compte les réalités locales, les modes de communication modernes, une stratégie numérique et digitale qui permette à chacun de s’investir librement.
Pour redevenir un parti de gouvernement, nous devons redevenir un parti populaire, c’est-à-dire un mouvement qui transcende les origines et les clivages pour parler au cœur des Français, pour leur donner une nouvelle espérance et pour les réunir autour d’un corpus idéologique qui clarifie notre identité.
Je crois profondément que les prochaines échéances électorales seront déterminantes pour l’avenir de notre pays.
L’école, la réindustrialisation, la transition écologique, notre modèle de défense, le rôle de la France dans le monde, le rétablissement de nos comptes publics, la maîtrise des flux migratoires et l’assimilation, la restauration de l’autorité de l’État et de l’ordre public, la sauvegarde de notre modèle culturel, l’efficacité de l’action publique, et bien sûr la liberté doivent être nos préoccupations majeures. Sur tous ces sujets, la droite à laquelle je crois a beaucoup à dire et à proposer, en rupture avec le social-étatisme et à l’opposé de tout ce qui a été mis en œuvre depuis quarante ans.
Pour revenir sur l’AMF, quel bilan tirez-vous depuis votre élection à la présidence de cette institution en novembre dernier et quels sont les leviers dont vous disposez pour défendre le pouvoir des élus locaux et agir sur le quotidien des Français ?
L’AMF est une association, qui existe depuis 1907, reconnue d’utilité publique depuis 1933, et qui a pour objet de porter la voix des maires auprès des pouvoirs publics, de défendre les libertés locales, et d’assister les maires dans l’exercice de leur mandat.
À ce titre, les échanges sont réguliers avec l’Exécutif et le Parlement pour faire valoir les interrogations ou demandes des maires et les commissions de l’AMF travaillent tout au long de l’année pour soumettre nos propositions aux instances dirigeantes.
Par ailleurs, l’AMF s’appuie sur le réseau des associations départementales de maires et assiste les maires au quotidien dans l’exercice de leur mandat en leur apportant notamment une assistance technique et juridique. Cette assistance est d’autant plus importante pour des petites communes qui ne disposent pas de l’ingénierie technique et administrative nécessaire.
L’AMF apporte un soutien quotidien aux maires et présidents d’intercommunalité dans l’exercice de leur mandat, via une expertise technique et juridique, mais également en travaillant à l’amélioration des conditions d’exercice des mandats locaux. J’ai à ce titre obtenu quelques avancées en matière d’accès à la formation (augmentation du seuil de sous-traitance) ou encore de droits à la retraite pour les agriculteurs élus. Par ailleurs, les agressions d’élus se multiplient et j’ai alerté le Garde des Sceaux sur l’urgence de la situation. La lutte contre les agressions d’élus est une priorité : l’AMF a mis en place un observatoire dédié pour aider les élus confrontés à ces violences et conclu un partenariat avec le réseau d’associations France Victimes pour leur apporter un soutien psychologique, mais il faut aller plus loin. Les auteurs doivent être systématiquement poursuivis et sanctionnés.
Depuis mon élection à la Présidence de l’AMF, nous avons donc cherché à entretenir un dialogue loyal mais exigeant avec le Gouvernement, pour faire valoir les attentes des maires, notamment sur les projets de lois ou décrets en cours. Nous avons pu ainsi obtenir quelques avancées sur les compétences intercommunales, sur l’application de la Loi SRU ou encore un délai pour la mise en œuvre du ZAN à l’occasion de l’examen de la Loi 3DS dont le périmètre hélas limité ne constitue malheureusement pas le nouvel acte de décentralisation annoncé et attendu.
Encore récemment, j’ai pu faire part à la Première ministre de l’urgence de la situation des finances locales dans le contexte inflationniste actuel, et attirer son attention sur des préoccupations majeures des maires notamment en matière de foncier, avec la mise en œuvre du principe de « zéro artificialisation nette » et l’accélération de la transition énergétique.
À cet égard, il faut souligner que l’annonce faite par le gouvernement d’un « fonds vert » de 1,5 milliard d’euros destiné aux collectivités pour des investissements visant à lutter contre le réchauffement climatique n’apporte en fait aucune réponse à l’urgence de l’inflation qui touche les collectivités et qui est pour nous une priorité majeure. C’est pourquoi, nous défendons le principe d’indexation de la DGF sur l’inflation qui limiterait l’impact sur les finances locales des surcoûts énergétiques et permettrait aux collectivités de mieux faire face à la nécessaire transition écologique, ainsi que l’urgence d’un système national, c’est-à-dire pour toutes les communes, d’un accès au prix réglementé de l’électricité. Nous avançons sur ces points avec Élisabeth Borne.
L’AMF a aussi engagé ces dernières semaines un travail de fond sur la revitalisation rurale, la prévention et la gestion des risques, la maîtrise du foncier, et aussi l’indispensable amélioration des normes et simplification administrative. Les maires sont en effet de plus en plus contraints par une accumulation de normes et de procédures administratives, inadaptées aux réalités locales. C’est pourquoi j’ai souhaité la création à l’AMF d’un Comité législatif et règlementaire, pour adapter les projets de lois et règlements qui concernent les collectivités aux réalités locales et évaluer les dispositifs existants, avec pour objectif de lutter contre l’excès de bureaucratie qui pénalise les collectivités, les entreprises et les citoyens.
Enfin, l’AMF a pris part à la coopération décentralisée avec l’Ukraine aux côtés des communes. Dès le début du conflit, nous avons participé à l’élan de solidarité en encourageant les communes à fournir des dons et à en organiser la collecte, via des partenariats avec la protection civile et l’ONG Acted. L’AMF a également proposé un plan d’action au Gouvernement pour l’accueil des réfugiés, et élaboré des partenariats pour favoriser l’accueil des familles ukrainiennes, notamment dans le cadre de l’opération lancée par United B pour équiper les logements d’accueil en électroménager du quotidien. L’AMF a par ailleurs favorisé l’établissement de liens directs entre communes françaises et ukrainiennes, par la mise en place d’un dispositif de parrainage de solidarité, et a également signé une déclaration commune avec la ville d’Irpin le 28 juin dernier, invitant les communes de France à participer à des projets concrets de reconstruction.
Avec les Départements de France et les Régions de France, nous défendons une vision commune des libertés locales, qui fait de la subsidiarité le principe structurant de l’action publique.
L’AMF continue d’appeler à un texte en faveur des libertés locales, porteur d’une réelle ambition décentralisatrice et de déconcentration, notamment dans le cadre de l’élaboration de « l’agenda territorial » évoqué par la Première ministre dans sa déclaration de politique générale. Pour l’Outre-mer en particulier, j’ai souhaité que les problématiques ultramarines soient mieux prises en compte dans nos instances. L’ACCDOM a été intégrée au Bureau comme membre associé, et l’AMF a créé une délégation dédiée aux DOM en son sein.
C’est en défendant les libertés locales, source de performance et de sens pour l’action publique, et en aidant les maires dans l’exercice de leur mandat au service des habitants que l’AMF contribue au quotidien des Français. L’AMF propose un avenir plus dynamique, performant et cohérent pour la nation par l’action locale.
Propos recueillis par Romain Lemoigne
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