Les bretons sont 37% à vous connaître, notre première question va donc porter sur vous, quelle femme de droite êtes-vous, quelle est votre parcours et quelle droite voulez-vous porter pour ces régionales ?
Je suis née à Nantes. J’ai 54 ans. J’ai une formation école de commerce et école de communication. J’ai travaillé dans le privé et le public. J’ai exercé les mandats de conseillère départementale et députée. Je suis aujourd’hui maire de Vitré.
Quel regard portez-vous sur le bilan de Loïg Chesnais Girard, l’actuel président de la région Bretagne ?
Mitigé à en juger par les attentes de toutes celles et ceux que nous rencontrons pendant la campagne. Des milliers d’emplois non pourvus, 3 ans de retard dans le déploiement du très haut débit, l’absence d’anticipation du Brexit,… ajoutons à cela que la Région est suradministrée et sous organisée.
Quels seront les grands enjeux de votre campagne en Bretagne ?
Je donne la priorité à l’emploi. Je suis convaincue que nous pouvons prouver la capacité de la Bretagne à concilier le développement économique, la transition écologique et la cohésion sociale. J’insiste aussi beaucoup pour répondre aux attentes de la jeunesse de Bretagne. Égalité des chances, soutien aux initiatives, accès au sport et à la culture,… la Région a une responsabilité majeure.
On voit des villes basculer dans l’ultra violence, c’est le cas de Rennes par exemple, est-ce que la Région peut agir concrètement sur la sécurité des villes?
Oui bien sûr. Les Régions dirigées depuis six ans par nos amis politiques dans les Hauts de France, l’Ile de France, en Auvergne Rhône Alpes, en Pays de la Loire… prouvent que quand on s’en occupe, on obtient des résultats. Nous voulons assurer la sécurité dans les lycées, instaurer une police ferroviaire, soutenir financièrement les communes qui s’équipent en vidéo protection.
On vous voit très active sur la question des conséquences du Brexit, la Bretagne sera-t-elle impactée ? De quelle manière ?
La Bretagne est en effet impactée dans le domaine de la pêche. Il n’est qu’à voir les difficultés des pêcheurs de St Malo pour obtenir que les droits de pêche négociés soient effectifs dans les eaux de Jersey. Je créerai un comité post Brexit avec les pêcheurs qui figurent sur la liste et nous porterons nos revendications à Paris et à Bruxelles. Michel Barnier est venu 3 jours en Bretagne et nous y a fortement encouragés.
On sait la Bretagne fortement touchée par les crises écologiques – les algues vertes par exemple, il y a quelques semaines un joggeur en est mort – quel sera votre programme en matière d’écologie ?
La transition écologique est en cours dans tous les secteurs d’activité, y compris en agriculture, dans les entreprises ou les collectivités locales. Nous avons de forts enjeux en matière d’eau, d’assainissement et de gestion des déchets. La Région doit prendre sa part et coordonner l’action des collectivités.
Quelles seront les conséquences à prévoir pour la Région concernant la crise de la Covid-19 ? et comment envisagez-vous la relance au niveau régional, quels secteurs avez-vous identifiés comme prioritaires ?
Des entreprises ont profité de la crise mais d’autres ont été fragilisées. Nous devons être aux côtés de celles et ceux qui ont besoin de la solidarité régionale. Je suis convaincue qu’en soutenant l’innovation, la recherche, l’export et en valorisant les entreprises qui recrutent, nous pouvons relancer l’économie.
Vous qui plaidez pour la réunification pour la Bretagne à cinq, comment comptez-vous vous y prendre ?
Par la loi. La première étape, c’est la consultation des habitants de la Loire Atlantique. S’ils disent oui majoritairement, nous devrons l’acter. Je propose d’aller plus loin en faisant voter une Loi Bretagne qui actera la réunification et l’Assemblée unique de Bretagne composée de conseillers territoriaux.
Propos recueillis par Victor Bonnin