Et si la Nation était la solution à tous nos maux ?
Et si la Nation était la solution à tous nos maux ?

Et si la Nation était la solution à tous nos maux ?


C'est un concept qui décline, qui semble dépassé dans l'opinion publique, dans la doxa politique et pourtant la Nation n'a jamais été autant d'actualité, voire de nécessité.

Le Monde semble de plus en plus globalisé, relié par l’immense « toile d’araignée » théorisée par John Burton (homme d’état et théoricien Australien des relations internationales). En effet, un événement ayant lieu à un endroit donné peut toucher l’ensemble du système international, on le constate avec le coronavirus. Au delà de l’inquiétude digne d’un mauvais scénario de film catastrophe de série z, le coronavirus prouve que le ralentissement de l’économie Chinoise a fortement impacté l’économie mondiale, en France les vignerons ont été touchés avec une baisse de leurs exportations. Bertrand Badie parlant lui de multiples allégeances. Les citoyens vivant dans la mondialisation possèdent ainsi des allégeances multiples à différents entrepreneurs identitaires (entreprises, états, ONG…). Le constat semble clair, et pourtant, par bien des aspects, l’idée nationale peut permettre à la France de retrouver une certaine grandeur mais également de régler les problèmes internes.

D’un point de vue interne, c’est-à-dire d’un point de vue national, la jeunesse française ne semble plus capable de s’identifier à un sentiment national. L’avantage de ce lien national, c’est qu’il permet à quiconque de rejoindre un ensemble afin de créer un futur en commun. C’est pour cela que la définition française de la Nation est enviée par de nombreux pays. C’est une conception d’intégration, ce que met en valeur Fustel de Coulange « ce qui distingue les nations, ce n’est ni la race, ni la langue. Les hommes sentent dans leur cœur qu’ils sont un même un peuple lorsqu’ils ont une communauté d’idées, d’intérêts, d’affections, de souvenirs et d’espérances ». Notre conception se situe donc dans une volonté, un contrat intérieur, contrairement à des nations comme l’Allemagne par exemple, qui a un critère plus factuel à savoir la langue. Dans une période où nous sentons un véritable problème d’identité de nos jeunes issus de l’immigration, cette perspective d’intégration doit être mise en avant afin de les intégrer plus facilement. Cela devra passer par l’école, ce qui était fait à une époque, est désormais mal fait. A cela, Ernest Renan dans son discours de la Sorbonne en 1882 ajoutait une perception historique de la nation, à savoir, la reconnaissance d’un passé commun : « Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis ». Dans nos écoles, la génération Mai 68, les théories postcoloniales, féministes ont entraîné un apprentissage critique de notre histoire.

Nous devons donner l’envie d’aimer cette histoire, la critiquer mais ne pas non plus la salir, il faut nourrir un besoin de vivre ensemble et de rentrer dans une communauté nationale. Comment donner envie à un jeune de rejoindre un idéal souffrant d’une mauvaise image ? Comment donner envie quand nos propres enseignants ont une haine viscérale vis à vis de notre histoire ? Toutes les histoires sont arpentées de belles et mauvaises choses, mais nos enseignements sont tombés dans la dérive de repentance. La France ce n’est pas que les meurtres, ce n’est pas que la collaboration, ce n’est pas que la colonisation, la France c’est surtout le Saint-Empire de Charlemagne, c’est la découverte du Canada, c’est le Canal de Suez, c’est le Mont Saint-Michel, c’est le Canal du Midi, la philosophie des lumières, c’est Napoléon Bonaparte, Louis XIV, Pierre et Marie Curie, le Général de Gaulle, une gastronomie exceptionnelles, soyons fières de nos réussites.
Ne remettons pas en cause les origines de chacun mais il faut que l’identité française passe au dessus de toute autre allégeance, l’exemple des scènes de liesses autour de la victoire de l’Algérie à la CAN n’est pas anecdotique. C’est par ce lien national que nous pourrons ensemble avancer vers un avenir glorieux au niveau international.

Le système international est certes global mais néanmoins nous voyons que les États s’imposant concrètement dans la mondialisation n’ont pas peur d’affirmer leur identité nationale. Que ce soit la Chine, les USA, l’Inde, toutes ces nations ont fait de l’impérialisme leur principal atout. Ainsi, les Etats-Unis ont mené des politiques de soft power à travers le Monde, l’Inde a développé leur cinéma pour imposer le mode de vie Indien aux pays d’Asie tandis que la Chine a su amener ses multinationales au même niveau que certaines firmes américaines. Donald Trump a lancé une politique isolationniste avec le slogan « Make America Great Again ». La France d’abord, nous devons avoir une politique qui se protège des dérives néolibérales tout en jouant de ses capacités dans le système international. La France est la deuxième puissance économique de la zone UE et la première puissance militaire, nous avons la capacité d’agir et c’est par l’identité nationale que nous pourrons le faire. La France a toujours été la lumière mondiale, « et on voudrait nous faire croire que notre place est au bord du chemin, à contempler la réussite des autres ? ». Je n’y crois pas une seconde. Nos entreprises se doivent de représenter la France à l’étranger, nos idées, nos normes sont déjà admirées à travers le Monde. La France est dans une période charnière de son histoire, elle peut choisir de jouer un rôle mineur ou choisir le destin de l’Europe.

La nation appelle à conjuguer l’individu dans sa liberté au service d’un idéal collectif. François Fillon le disait « servir la France c’est agir pour l’intérêt général en rassemblant la nation ». Ce n’est que par ce « plébiscite de tout les jours », cette volonté de vivre ensemble, que la France mettra fin aux communautarismes devenus bien trop puissants. Le communautarisme c’est l’exclusion, la nation c’est l’assimilation. Revenir à un esprit patriotique et donc aimer son pays. N’ayons plus peur d’aimer notre pays, d’aimer notre histoire, d’aimer notre culture, d’aimer nos concitoyens et ainsi d’aimer notre Nation.

Pour terminer, rappelons Peter Handke, prix Nobel de littérature 2019 en signe d’avertissement : « quand une nation perd ses conteurs , elle perd ses enfants »

Paul Gallard

0 commentaire

  1. DUBOST

    J’attache une importance primordiale à la langue française, à la grammaire française, à l’étude de la syntaxe, notions que j’ai découvertes entre 1966 et 1975 et auxquelles je tiens énormément. Mon rêve premier était de devenir professeur de grammaire à l’Université. Il est donc indispensable pour moi que la langue française soit aussi importante que tout le reste que vous venez d’exposer!

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