La bonne humeur, c’est la marque de fabrique de cette élue de La Trinité, baskets aux pieds. Et ça se ressent dans tout ce qu’elle entreprend. La politique à laquelle elle s’est destinée depuis 15 ans mais également le sport auquel elle attache une grande importance. Parce qu’à la voir comme ça, un verre de jus de tomate à la main, on se dit directement « un esprit sain dans un corps sain ». Si elle n’est pas sur les bancs du conseil municipal de sa commune, Annick enfile sa paire pour aller courir et la « quinqua » n’en ai pas à son premier marathon. Parce que sa vie, elle la mène comme ça avec dynamisme et authenticité.
C’est d’ailleurs son naturel qui a séduit Jean-Louis Scoffié, maire UMP de la Trinité. Parent d’élève engagée au sein de la Fédération Indépendente des parents d’élèves (FIPE), Annick tombe finalement dans les filets de la politique et devient en mars 2008, conseillère municipale, après une carrière bien remplie de cadre en compagnie d’assurance. Avec la même énergie mise au service des enfants, Annick s’attelle à œuvrer pour sa commune. Son leitmotiv : militer pour aller plus loin. C’est avec des valeurs dont elle est fière, loyauté, respect, fidélité et méritocratie, que l’élue siège. En 2017, l’enjouée politique a mis en place le voyage de la mémoire pour tous les élèves de cm2, grâce auquel ils ont pu visiter le Camp des milles à Aix en Provence, hommage aux juifs déportées pendant la Seconde guerre mondiale. Parce que c’est cette transmission qui anime et alimente sa politique.
En 3 mandants, Annick Meynard s’est occupée de nombreux projets, dont celui de l’équité et de la place des femmes dans la société. En 2019, alors adjointe au Maire en charge de la prévention, elle signe le contrat local de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans les Alpes-Maritimes. « Les femmes ont beaucoup à offrir dans l’engagement politique, en mettant en avant leurs expériences familiales et leurs valeurs » assure-t-elle. C’est forte de ses différentes casquettes, de femme, de mère et d’élue qu’Annick Meynard exerce la politique. Un quotidien où vie de famille et vie d’élue s’entremêlent, et à la tant attendue question : « Comment s’articule la vie d’une femme politique quand on est maman de 3 enfants ? ». L’élue azuréenne répond sans filtres « Que disent les hommes lorsque vous posez cette question ? Je serai curieuse de le savoir… ». Nourrie du parcours de femmes politiques, à l’image de Michèle Tabarot, première vice-présidente du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale ou Alexandra Borchio Fontimp, élue sénatrice à 39 ans, que l’élue locale avance avec l’idée que OUI, les femmes « peuvent s’imposer sans perdre de vue leurs familles, leurs loisirs ou leur travail ».
Mais depuis les dernières municipales en 2020, le parcours d’Annick qui semblait sans encombre, a connu quelques perturbations. La gauche a en effet gagné la mairie, emportant avec elle tout ce que la droite s’était engagée à construire ces dernières années. Annick Meynard a alors fait face à la défiance des habitants de La Trinité, allant jusqu’à se faire insulter sous le regard consterné des commerçants locaux. Et c’est autour d’un thé qu’Annick fait part de ce ressenti, à une autre élue, devenue aujourd’hui l’une de ses meilleures amies, Isabelle Martello. Ensemble les deux femmes, tentent de faire front pour l’intérêt des trinitaires. Mais ce ne sont pas les pics lancés par l’opposition qui ébranleront l’engagement d’Annick, qui le dit haut et fort « il restera intact ».
Avec un député maralpin en chef de file du parti Les Républicains, Éric Ciotti, qui représente « l’espoir » pour elle, l’élue croit toujours en la droite. Cette ligne politique à laquelle elle est depuis si longtemps fidèle et qu’elle espère toujours plus accessible et concrète pour l’avenir.
Portrait rédigé par Alexia Blick