Vous faites partie de cette nouvelle génération de sénatrices, pensez-vous dépoussiérer une institution jugée vieillissante ?
Je ne considère pas le Sénat comme une institution vieillissante. Bien au contraire, et l’actualité le démontre tous les jours. Le Sénat étudie les textes avec sagesse, en prenant du recul sur l’actualité, dans le sens de l’intérêt général. La chambre haute représente les collectivités, il en est le défenseur et de ce fait l’écho des légitimes demandes des Maires. Le récent spectacle d’une Assemblée nationale tonitruante ou l’extrême gauche veut instaurer la violence des discours a stupéfait nos concitoyens.
Le Sénat se veut le garant d’un dialogue juste et équilibré. De toute évidence, Il est le garant d’un dialogue démocratique équilibré et sain.
Plus généralement, je porte et je m’investis sur tous les dossiers qui me sont confiés par les maires de mon département. Ils savent qu’ils peuvent compter sur mon engagement à leurs côtés.
Quels sont les projets et les engagements que vous portez en tant que sénatrice ?
A l’instar, des dossiers que je portais en tant que Présidente du SDIS 83, j’œuvre au Sénat, pour la défense, la juste reconnaissance et la mise en valeur de notre modèle de Sécurité Civile et surtout de son armée de soldats que sont nos Sapeurs-Pompiers Professionnels, Sapeurs-Pompiers Volontaires et Personnels Administratifs, Techniques et Spécialisés. Je m’attache aussi à promouvoir l’excellence du travail de toute la chaîne de secours dont font aussi partie les associations de protection civile, et les Comités communaux feux de forêts. Dans ce but, j’ai mis en place, avec l’accord du Président de Groupe les Républicains du Sénat, Bruno Retailleau, un groupe de travail « Sécurité Civile » qui nous permet d’étudier tous les secteurs, et ils sont nombreux, qui œuvrent à la protection des français.
Vous avez lancé le premier Think Tank à destination du secteur touristique, pourquoi cette volonté ?
Le tourisme est un secteur économique prospère certes, mais très fragile, car il peut subir les aléas économiques, géopolitiques ou encore climatiques. C’est pour cela, que j’ai souhaité, que tous les acteurs publics et privés investis ou touchés par le tourisme puissent se parler de façon à pouvoir agir plus rapidement pour le bon développement de ce secteur.
Vous êtes également engagée sur des thématiques comme le numérique et l’écologie. Comment Les Républicains peuvent-ils réfléchir à ces sujets, dont on parle finalement peu à droite ?
L’écologie n’appartient pas à un parti politique. Les Républicains parlent d’écologie mais d’une écologie positive, qui puisse concilier à la fois le développement économique et défense de l’environnement. Nous nous refusons à parler d’une écologie punitive qui voudrait tout mettre sous cloche comme dans une réserve d’indiens. Il est totalement faux de dire qu’on ne parle pas d’écologie ou du numérique à droite, c’est tout le contraire.
Vous avez été nommée Chevalier de l’ordre national du mérite en 2018, quels sentiments cette distinction vous a-t-elle procuré ?
Un sentiment de fierté mais aussi de responsabilité de poursuivre mon engagement pour que ceux qui ont permis que je sois ainsi distinguée continuent à être fiers au premier rang desquels, mes parents.
Quelles sont vos figures d’inspirations politiques ?
Je n’ai jamais eu de mentor en politique. J’ai des modèles comme Jacques Chirac, pour la passion qu’il avait de la France et de ses territoires. Le Général de Gaulle, que je respecte entre tous, pour tout ce qu’il a fait pour notre pays, pour sa grandeur, sur la scène internationale notamment.
Mon modèle le plus précieux reste mon père (qui n’a jamais été engagé en politique) mais qui m’a inculqué le sens du travail, de l’effort, et le goût de servir mon pays.
Quelle est votre vision de la droite ? Pour vous, qu’est-ce qu’une femme de droite ?
C’est une femme libre qui sait aborder et porter tous les sujets, comme le féminisme par exemple, dont les parties de gauche n’ont pas le monopole. Une femme de droite, sait ce qu’elle doit aux réformes sur la parité, mais sait aussi qu’elle porte aussi bien qu’un homme ses dossiers.
Propos recueillis par Alexia Blick pour droite de demain.