Femmes de droite – Laura Magné « Le premier combat est d’assumer ce que l’on pense »
Femmes de droite – Laura Magné « Le premier combat est d’assumer ce que l’on pense »

Femmes de droite – Laura Magné « Le premier combat est d’assumer ce que l’on pense »

Bonjour Laura Magné, quel est l’objectif de la fondation du magazine La Furia avec des personnalités comme Laurent Obertone, Papacito ou Marsault ?

L’objectif était de réunir des auteurs aux contenus différents mais aux sensibilités similaires sur un même projet. Permettre aux trois auteurs cités de travailler sur un projet commun et de faire venir d’autres personnalités comme Stéphane Édouard, Julien Rochedy ou Élisabeth Lévy. Marsault et Papacito ont l’habitude de travailler ensemble mais il était difficile d’intégrer autant de pluralité sur un projet de livre. Le format du magazine était plus approprié. De plus, cela permettait d’occuper un terrain inconnu : les kiosques et le monde de la presse.

La Furia est-il un média « Breum » ?

Oui et non. Forcément, il y a une part de « Breum » dans La Furia puisque Marsault est le dessinateur vedette, mais nous mettons un point d’honneur à différencier les supports. Ce que Marsault fait dans le magazine n’est pas la même chose que dans ses albums. L’idée était aussi de diversifier les contenus.

Le genre satirique est souvent considéré comme l’apanage de la gauche, avez-vous voulu vous inscrire dans ce courant du journalisme et en adopter les codes ?

Justement, parce que ce genre était réservé à la gauche, il était intéressant d’essayer de renverser la vapeur. Les codes, à proprement parlé, de la satire sont aussi divers qu’il y a d’auteurs pour s’en emparer, je ne pense pas qu’on puisse considérer avoir « adopté » spécifiquement les codes de qui que ce soit et certainement pas de la gauche !

Votre média connait un certain succès malgré les véhémences de cette gauche radicale, votre média mène-t-il une « guérilla » face au politiquement correct ?

Tous autant que nous sommes, nous menons plusieurs combats contre le politiquement correct et la pensée dominante et il est évident que ce combat est avant tout culturel. Je ne sais pas si on peut parler de « guérilla » mais il est certain que nous occupons le terrain de manière acharnée.

Comment vivez-vous le fait d’être considérée par ces idéologies comme une « réac » ?

Je le vis très bien ! Le premier combat à mener est celui de sortir du bois et d’assumer ce que l’on pense sans avoir honte de ce que l’on est. Je suis une femme de droite qualifiée de « réac » par mes détracteurs – quand ce n’est que ça –, j’en dors très bien la nuit !

Être libre aujourd’hui, n’est-ce pas finalement être de droite ?

Je ne pense pas que la liberté ait un quelconque rapport avec la politique, elle est propre à chacun. Tout dépend la définition que l’on en a. Personnellement, je peux avancer sans problème que je suis libre parce que je ne me musèle pas, le magazine et la maison d’édition que je dirige en atteste : nous faisons ce que nous voulons, comme nous le voulons et ça ne vous a pas échappé, ça ne plaît pas à tout le monde.

Mais notre liberté de parole et de pensée n’a pas de prix.

Vous critiquez avec véhémence le camp des progressistes. Quand on voit toutes ces dérives woke, la société bientôt « Orange mécanique » ?

Laurent Obertone serait plus à même de répondre à cette question mais je pense que nous sommes depuis plusieurs années dans une société « Orange mécanique ». Pour plus de précisions, je vous renvoie à la lecture de la trilogie sur la France de Laurent Obertone, disponible aux éditions Magnus.

Propos recueillis par Théo Dutrieu

%d blogueurs aiment cette page :