Femmes de droite – Virginie Terrier « La transmission c’est ce qui devrait définir les combats de la doite »
Femmes de droite – Virginie Terrier « La transmission c’est ce qui devrait définir les combats de la doite »

Femmes de droite – Virginie Terrier « La transmission c’est ce qui devrait définir les combats de la doite »

Bonjour Virginie Terrier, quel est votre rôle au sein d’Objectif France ? Quelles sont vos prérogatives ?

Je suis membre du comité exécutif d’Objectif France depuis 2018 et vice-présidente du mouvement depuis 2021.

Mon rôle est d’accompagner Rafik Smati et Bertrand Soubelet dans la détermination de la stratégie du mouvement. Objectif France fonctionne comme une entreprise en création et nous sommes tous impliqués dans le fonctionnement quotidien du mouvement. Par conséquent, je suis amenée à accompagner également nos équipes dans l’organisation des évènements, dans la réflexion autour du projet et dans le développement territorial.

Pourquoi vous êtes-vous engagée en politique ?

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours entendu parler de politique dans ma famille et je suivais l’actualité avec intérêt. J’ai aussi été marquée par l’histoire de mon grand-père qui me racontait comment il avait aidé des familles juives à traverser la frontière espagnole pendant la guerre. Je me rappelle son humilité face à ce que je considérais être un acte héroïque. J’ai grandi avec l’idée que la France était le plus beau pays du monde et qu’il n’y avait rien de plus grand que de servir son pays. Cela ne m’a jamais quitté.

Pourquoi avoir choisi d’exercer de hautes fonctions au sein d’Objectif France ? Quelles sont vos ambitions pour la suite ?

Mon choix de m’investir au sein d’Objectif France est surtout lié à la personnalité de Rafik Smati et au projet que nous avons construit.

J’ai l’habitude de dire que je me suis souvent engagée mais jamais très longtemps car j’ai souvent été déçue. Je pense qu’il est en effet très difficile de s’habituer au mode de fonctionnement d’un parti politique lorsqu’on vient de la société civile. Je ne porte pas de jugement sur l’un ou l’autre fonctionnement, c’est un constat.

En rencontrant Rafik Smati, j’ai rencontré un homme politique qui me parlait de sa vision pour notre Pays à 10, 20, 30 ans…et non pas seulement de tactique politicienne à court terme.

J’ai été convaincue par l’équipe, le projet, les convictions, la constance dans les prises de position, la capacité à participer à un débat en se projetant dans l’avenir.

Pour nous, la politique n’est pas un métier, ni un gagne-pain. Quels que soient la période, le paysage politique, les clivages, le contexte, et les ambitions personnelles, mon objectif reste le même : servir mon pays et être utile. 

Quelle est l’ambition du mouvement concernant l’évolution de la place de la femme dans la société ?

En France, l’égalité juridique entre les femmes et les hommes est globalement consacrée. Mais les progrès réalisés demeurent fragiles. Certaines femmes vivent encore dans des conditions de grande précarité. C’est le cas des mères isolées. Objectif France souhaite que ces mères soient davantage aidées dans leur quotidien pour pouvoir élever leurs enfants dans des conditions matérielles décentes. Elles doivent donc être prioritaires dans l’attribution des logements et des places en crèche. Nous attachons également une attention particulière aux zones de non droit dans lesquelles l’islam radical présente une menace quotidienne pour les femmes. A ce sujet, nous défendons des mesures concrètes telles que la suppression des aides publiques à toutes les associations qui ne respectent pas l’égalité homme/femme et l’aide aux associations de mères qui luttent dans les quartiers contre la radicalisation de leurs enfants.

On sait le mouvement à vocation libérale, la cause féminine s’inscrit-elle dans cette idéologie ?

Mes convictions libérales ne m’empêchent pas de faire le constat douloureux des enjeux auxquels sont encore confrontées les femmes : inégalités professionnelles et salariales mais aussi et surtout les problématiques de violence conjugale. Ce sujet devrait faire l’objet d’une union nationale débouchant sur des politiques publiques d’envergure et non pas de débats idéologiques stériles. Ce devrait être une priorité.

Ceci étant souligné, je souhaite rappeler que la meilleure façon de défendre la cause féminine c’est aussi d’élever nos filles en leur disant que tout est possible. Qu’elles ont la chance de vivre dans un pays qui leur permettra de réaliser leurs rêves. Qu’évidemment ce ne sera pas toujours facile mais qu’elles pourront tout avoir : être épouse, mère, professionnelle accomplie et même engagée en politique. La France permet tout ça !

Je ne sous estime pas la difficulté pour les femmes de tout concilier. Je suis moi-même confrontée à ces exigences que nous nous fixons nous-mêmes : à la fois être là pour nos enfants mais aussi réussir sa carrière professionnelle et avoir du temps pour nous, tout en s’assurant que les devoirs sont faits, le frigidaire rempli, que les enfantes sont heureux et que notre couple va bien. Mais les femmes sont capables de tout et  nous devons faire grandir nos filles dans l’espérance du « tout est possible » !

Vous affichez le fait d’être mère de famille, est-ce conciliable avec votre engagement politique ? Défendez-vous des valeurs liées à ce rôle ?

Il faudrait poser la question à mes enfants ! Plus sérieusement, il est clair que mes 4 enfants restent ma priorité et que je m’efforce d’organiser tout mon emploi du temps en fonction d’eux.

Je ne suis pas la seule femme à devoir gérer les enfants, une vie professionnelle et un engagement. Beaucoup d’autres femmes sont confrontées à cette difficulté et elles sont peut-être moins aidées que moi qui peux compter sur le soutien de mon mari.

Je suis heureuse quand j’ai l’impression de réussir à trouver un équilibre. J’ai des moments de doutes quand j’ai l’impression que je n’arrive pas à tout faire suivre ! Comme toutes les femmes ! En revanche, je ne défends aucune valeur liée à ce rôle. Il y a autant de façon d’être mère que d’être femme. Certaines ont besoin de consacrer toute leur vie à leurs enfants parce qu’elles n’ont pas le choix ou qu’elles aiment cela. D’autres ont besoin d’avoir une vie professionnelle pour réussir à  être une bonne mère. Je pense faire partie de cette catégorie mais je n’en tire aucune fierté particulière. Je suis simplement heureuse, il est vrai, quand mes enfants s’intéressent à ce que je fais ou qu’ils me posent des questions sur ce que « pense » Objectif France de tel ou tel sujet.  

Pour vous, qu’est-ce qu’une femme de droite ?

Je dirais sans doute que cela a la même signification politique d’un homme de droite !

Personnellement, je dirais que c’est ma préoccupation pour la transmission qui pourrait me classer comme « femme de droite ».

La transmission c’est ce qui devrait définir les combats de la doite. Se battre pour transmettre notre culture, notre Histoire, notre patrimoine et même notre Planète….sur le sujet l’écologie, nous avons décidé il y a des dizaines d’années que ce thème était un thème de gauche. C’est pourtant faux, la préservation et la protection de notre Terre, ce sont des valeurs qui nous parlent et que nous devons défendre !

Transmettre c’est aussi pouvoir regarder vers l’avenir avec sérénité et se projeter. Finalement, être de droite, c’est, pour reprendre un slogan cher à « Objectif France » avoir « des racines et des ailes » !

%d blogueurs aiment cette page :