(Interview) Clément Armato (UNI), « Par l’éducation, pour la Nation »
(Interview) Clément Armato (UNI), « Par l’éducation, pour la Nation »

(Interview) Clément Armato (UNI), « Par l’éducation, pour la Nation »

Clément Armato est délégué national du syndicat étudiant UNI. UNI pour Union Nationale Inter-universitaire. 

Bonjour Clément Armato, déjà pouvez-vous vous présenter brièvement ainsi que l’UNI ?

L’UNI – Union Nationale Inter-universitaire – est l’association étudiante de droite qui rassemble des étudiants, des lycéens, mais aussi des enseignants et des personnes engagées dans la vie active. Cette diversité lui a permis de se forger une identité forte qui fait passer, avant la défense des intérêts catégoriels, une ambition pour la France.

Ce qui distingue vraiment les étudiants de l’UNI, c’est qu’ils ont l’esprit militant, c’est-à-dire qu’ils croient fortement à une cause et qu’ils sont prêts à mettre leur énergie à son service. Ils ne ressemblent donc pas du tout à tels « petits chefs » de certaines organisations électoralistes, souvent éphémères, qui ont pour ambition de s’infiltrer dans le monde para-politique pour faire plus facilement carrière.

Les études supérieures sont réputées pour être un vivier plutôt à gauche pourtant l’UNI refait un bond sur la scène médiatique mais également sur un plan électorale (notamment un élu au CNESER) comment expliquer un tel engouement pour la droite universitaire ?

Cet engouement s’explique par le fait qu’une nouvelle génération est en train d’arriver. Nouvelle génération qui a soif d’engagement, en dehors des partis politiques, pour défendre ses idées, ses convictions, ses valeurs de manière concrète et quotidiennement. En cela, l’Enseignement supérieur est un terrain propice pour militer, se former et se frotter à l’extrême-gauche.

De plus, de nombreux jeunes sentent bien que notre pays est en train de changer et pas forcément dans le bon sens : restriction de la liberté d’expression, idéologie anti-France permanente, perte du sens de l’humour et du second degrés, pensée unique et campagnes de harcèlement qui vont avec, etc.

Comment l’UNI peut-elle agir sur la réflexion globale de la droite ? Sur quels thèmes ?

Au cours des cinquante dernières années, la nature de nos combats et le nom de nos adversaires ont certes changés, mais notre but demeure le même : promouvoir une « certaine idée de la France », de sa civilisation et de son Ecole. L’UNI a toujours fait le choix de porter haut ses valeurs, sans complexes ni caricatures.

« Par l’Education, pour la Nation » notre slogan traduit une conviction forte « seules la qualité et l’excellence du système éducatif permettent d’offrir à chacun les moyens de réussir selon son mérite et ses aptitudes et constituent un atout majeur pour la Nation. » L’Education est un enjeu politique majeur, auquel la droite s’est malheureusement rarement intéressée.

L’UNI défend donc une vision de l’Education centrée sur la transmission des savoirs, de ses valeurs et aussi d’un héritage culturel et historique commun. Déployant ses moyens d’action sur l’université et hors de l’université, l’UNI défend depuis plus de 50 ans les valeurs de primauté de la personne, de liberté, de responsabilité, de cohésion familiale et nationale.

Qu’est-ce qu’être un étudiant de droite ?

Etre un étudiant de droite, c’est simplement assumer ses valeurs et ses idées, les porter fièrement haut et fort.

Quelles sont les valeurs défendues par une association étudiante de droite ?

Les valeurs défendues par une association étudiante de droite sont avant tout le mérite, l’excellence de l’enseignement et de la recherche, le travail, le pragmatisme contre le dogmatisme, l’égalité des chances contre le nivellement par le bas, le sens de la transmission des savoirs, l’autorité, la défense de la liberté, le rejet du communautarisme, les devoirs.

La formation idéologique doit passer par ces associations ?

Oui, aujourd’hui la formation doit passer par des associations qui sont capables de former intellectuellement les militants, et encore plus quand les partis politiques ne sont mêmes plus capables de former des militants à tracter et coller pour des élections…

Vous développer d’ailleurs un atelier de réflexions le « CERU », quel est son objectif ?

Le Centre d’Etudes et de Recherches Universitaire est un laboratoire d’idées qui s’appuie sur l’expertise d’universitaires pour éclairer l’actualité et proposer des solutions concrètes aux défis politiques, géopolitiques, sociétaux, scientifiques et technologiques qui se présentent devant nous.

Le CERU réunit et fait travailler ensemble des universitaires issus de champs disciplinaires différents, mais partageant des valeurs communes (promotion de l’excellence, sens de la transmission et de l’autorité, défense de la liberté, primauté de la personne, rejet du communautarisme,…) et un même respect de ce que doit-être l’honnêteté scientifique. Cela afin d’être un relai d’influence permettant de faire partager au plus grand nombre les analyses et propositions des experts les plus légitimes dans leur domaine.

Quel est selon-vous l’avantage de l’UNI sur les organisations jeunes des partis politiques ?

Il faut prendre les partis politiques pour ce qu’ils sont, et les personnes qui les animent avec leurs qualités et limites. Les partis politiques permettent le fonctionnement du système démocratique, auquel nous sommes attachés, dans le cadre d’une constitution. Mais les partis sont des organismes qui naissent, qui vivent (plus ou moins bien) et qui meurent. Leur premier objectif est de survivre, et cet objectif leur fait trop souvent oublier pourquoi leurs représentants ont été élus. A cette logique de parti vient s’ajouter le carriérisme sans scrupule de certains, incompatibles avec le service de la Nation.

Le citoyen qui ne participe ni aux intérêts des partis ni à ceux des élus peut faire de la politique autrement à travers des associations comme l’UNI qui s’intéressent à la chose publique, participent aux grands débats nationaux et défendent l’intérêt de la population française.

De plus, l’UNI n’est pas dans le pouvoir institutionnel mais dans le pouvoir « réel », c’est-à-dire tous les milieux qui sont gangrénés par la gauche et l’extrême-gauche : Education, médias, syndicats, la culture, etc.

L’UNI a fait le choix de l’Education. C’est de ces avantages que découle la longévité et la force d’un mouvement comme l’UNI.

Les syndicats étudiants de gauche se réfèrent à un héritage mai 68, quel est celui de l’UNI ? La transmission est-elle une valeur importante pour vous ?

C’est en réaction aux « évènements de mai 1968 » que quelques étudiants et jeunes professeurs ont décidé de fonder l’UNI, l’Union Nationale Inter-universitaire. Ils ont compris avant les autres que l’objectif des agitateurs de 68 n’était pas seulement de mener une « révolte étudiante », mais bien de discréditer, pour les mettre à terre, les repères et les institutions (famille, école, nation, armée, etc.) sur lesquels reposait la société française. Il fallait donc une organisation capable de résister et de s’opposer sur le terrain à leurs méthodes et à leur dessin. Ce fut la mission que se fixa l’UNI.

C’est donc tout naturellement que nous nous référons à l’héritage du Général de Gaulle.

La transmission est bien évidemment une valeur non pas importante mais fondamentale pour notre mouvement ! Afin de devenir des citoyens accomplis nous devons connaître notre passé, savoir d’où nous venons, connaître notre Histoire et nos racines, dans le but pouvoir aborder l’avenir.

La transmission est dans notre ADN, c’est parce que nous transmettons depuis plus de 50 ans que nous sommes encore là.

Pour vous qu’est-ce que la droite de demain ?

La droite de demain c’est une droite qui abandonne sa frilosité. Contrairement aux militants de gauche, il n’est pas naturel pour un jeune de droite de devenir militant dès son plus jeune âge. Bien au contraire la plupart des jeunes de droite vont passer leur temps à se trouver des excuses pour éviter de s’engager et de militer par peur d’être jugé et insulté par les gauchistes.

La jeunesse de droite doit changer, elle doit descendre massivement dans l’arène pour montrer qu’elle est fière de ses valeurs et qu’elle les défendra partout jusqu’au bout.

Nos ennemis ont changé de visage. Avant ils avaient le visage du communisme avec son rideau de fer, un mur matériel qui permettait à chacun de voir cette idéologie mortifère.

Aujourd’hui, 30 ans après la chute du Mur, il y a de nouveaux « murs idéologiques » à abattre : la théorie du genre, le politiquement correct, la novlangue, la pensée unique, l’indigénisme, le racisme anti-blanc, les atteintes à la liberté d’expression, etc.

La droite de demain, c’est une droite qui est prêt à se battre chaque jour pour défendre nos valeurs, nos idées, notre culture et notre civilisation.

Propos recueillis par Paul Gallard pour Droite de Demain

0 commentaire

  1. Sebastien Hanouet

    Je suis de Droite libérale … attaché à des valeurs chrétiennes fortes … Pour autant, on ne peut pas laisser n’importe qui incarner la Droite … La Droite pour moi c’est Tocqueville et Raymond Aron … C’est la liberté et le respect, en toutes circonstances… ce n’est pas des opportunistes irrespectueux qui font des tweets pour trainer dans la boue la petite Greta Thunberg , comme l’ont fait Laurent Alexandre ou M.Goldnadel , bien que je sois en désaccord avec la jeune Greta . … Je le dis aux militants de l’UNI, dont j’ai fais partie pendant mon cursus en licence de Droit … ne soyez pas la face inversée de l’UNEF … Soyez de vrais militants vertueux, avec des valeurs, et un esprit critique , ce qui manque cruellement chez certains militants/responsables (je ne viserai personne…) .

    Sebastien H.
    UNI Caen (entre 2012 et 2014)

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