À l’heure où nos formations politiques opèrent leurs rassemblements de rentrée, que reste t-il de notre famille politique ? Nous sommes les héritiers d’une longue tradition, d’un courant idéologique qui a façonné la France depuis des siècles.
Lorsque la droite n’assume plus ses valeurs, lorsque la droite n’a plus le courage de revendiquer ses convictions, la droite n’est plus la droite, elle devient une copie d’elle même, elle se perd, elle meurt. Nous avons sacrifié notre force et vendus nos âmes sur l’autel du conformisme généralisée et nihiliste, à l’aune d’un temps qui plus que jamais, nous invite à la responsabilité et a la convergence.
Nous avons délaissés les fronts régaliens pour nous restreindre e à quelques pré-carrés idéologiques comme la sécurité ou l’immigration, quand le XXIème siècle invite à repenser dans sa globalité notre société en son fonctionnement structurel.
La droite est divisée depuis trop longtemps entre un centre-droit sans réel hégémonie et une aile revêtue d’un qualificatif « extrême » et ostracisée, et enfin un coeur idéologique de tradition gaulliste et républicaine enorgueillit de son droit d’ainesse.
Il faut un sursaut idéologique pour rétablir l’esprit français.
Nous étions la nation de Saint-Louis et nous sommes désormais réduis à un vulgaire « loto du patrimoine » pour sauver avec quelques deniers ce qui pourtant demeure notre héritage commun et sacré. Nous laissons des fatalistes sans aucun amour de notre pays et de notre histoire diriger notre nation vers les rivages sanguinolents du martyr de nos héros d’autrefois.
C’est par le travail que nous reprendrons en main nos destins individuels et collectifs.
N’oublions pas nos racines qui empruntent à Jacques Antoine Marie de Cazalès, Jean-Sifrein Maury, Antoine De Rivarol, Clermont-Tonnerre. Nous sommes les héritiers de Tocqueville et Guizot, du bonapartisme et du gaullisme, du néo-gaullisme chiraquien.
Malades. Nous avons oublié notre rôle fondateur. Nous nous sommes fourvoyés dans une complaisante danse affective avec ceux qui sont pourtant nos stricts opposés au risque d’être désormais emprunt de leur parfum de défaite. Notre rôle était de faire la synthèse et l’union entre un centre-droit « modéré » et disparate, et une droite chantre de la pureté idéologique et radicale. Aujourd’hui, il semble acceptable d’oeuvrer de compromission avec la formation politique de l’actuel Président de la République, dont il convient de rappeler, qu’il est issu du Parti socialiste et fut un Ministre du Gouvernement de François Hollande.
Nous devons dire à ceux qui nous contestent le droit de nous rassembler que nous sommes les héritiers de ceux qui ont défendus nos libertés, construits notre nation, notre civilisation européenne, notre humanisme inscrit au marbre de tous nos bâtiments officiels. Nous sommes les acteurs du progrès social autant que ceux qui ambitionnent de nous combattre et même davantage qu’eux. Ils affaiblissent la société là où nous la souhaitons la défendre et la renforcer par la promotion des valeurs supérieures qui fondent notre République et l’autorité de l’État. Ils se sont fourvoyés dans la politique quand nous nous adressons à l’ensemble de nos compatriotes. Quand nous sommes les défenseurs d’un nouveau modèle français où chacun prendra ses responsabilités à l’heure où ils poursuivent cette vieille lune `qui consiste à prétendre rassembler avec une idéologie qui divise.
Dans une société où le dialogue social est amoindrit, plus que jamais, nous devons incarner le progrès par la préservation de nos acquis sociaux et de nos valeurs. Pour faire face, la droite doit être soudée, unie, rassemblée. Sortons de nos chapelles pour nous rassembler sous la bannière tricolore pour que plus que jamais, rétablir la France devienne une action concrète et non un simple slogan.
On ne peut pas séparer le destin de chacun du destin de tous, nos destins sont liés. Notre rôle n’est pas de faire de la politique mais de rétablir la France, rétablir la France dans ce qu’elle à de plus beau, rétablir la France dans ce qu’elle à de plus noble, rétablir la France dans ce qu’elle à de plus sacré. La droite est une promesse, pas une menace, et nos valeurs sont belles, elles sont nobles, elles sont porteuses d’un espoir, elles sont porteuses de cet esprit français qui parle au monde, qui professe par la particularité et l’exemple.
Un jour doit naitre le parti de la droite, unifiée dans sa volonté de rassemblement, riche de sa pluralité, mais fière de ses valeurs.
Nous sommes le coeur de la droite et nous avons a coeur la France.
L’avenir nous regarde.
Unissons-nous sous la bannière d’une seule droite : La droite française.
Jordan MINARY
Il est totalement vrai que nous devons nous unir dans une seul droit, sans regarder si c’est RN, LR, DLF ou encore UPR.
Marika Mathieu. La Droite Forte. Année zéro. Enquête sur les courants d’une droite sans chef. La Martinière
Florence Haegel. Les droites en fusion. Transformations de l’UMP. Presses de Sciences Politiques.