Mis en ligne le 22/08/2019.
En chiffres, la France c’est 57 % de prélèvements obligatoires, le pays de l’OCDE où la richesse est la plus ponctionnée. Alors que le gouvernent compte augmenter la taxe foncière du fait de ses mauvais calculs avec la suppression de la taxe d’habitation, ce sont encore les classes moyennes et les propriétaires qui vont en pâtir. La question, est de savoir si le quinquennat d’Emmanuel Macron marque une rupture avec cette pression fiscale et surtout, pourquoi tant d’acharnement ? Malgré quelques baisses de charges sur les sociétés et une suppression de l’ISF sur le capital, les fondements et les mécanismes de la déviance fiscale sont toujours permanents.
En France et c’est coutumier à travers les siècles, dès qu’il y a un problème on pense le résoudre en créant une taxe. Le poids fiscal semble n’atteindre jamais ses limites, tant il s’intensifie : augmentation de la CSG, augmentation des droits de successions, baisse des crédits d’impôts et j’en passe.
Pourtant notre pays a tellement besoin de baisser sa fiscalité pour justement attirer des investisseurs, entrepreneurs et in fine qu’ils créent des emplois dans nos territoires. Il n’est pas difficile à comprendre que lorsque l’on confisque l’argent à ceux qui en ont, ça ne va pas créer un climat de confiance si important en économie pour laisser faire fonctionner le marché et laisser ceux qui le peuvent investir dans nos entreprises pour d’avantage de progrès technique, d’innovation et de création d’emplois. C’est par l’activité que l’on va créer de l’activité.
Souvenons nous de cette taxe sur les yachts, voulant taxer les signes extérieurs de richesse. Alors que les recettes attendues par l’état étaient de 10 millions d’euros, on s’est retrouvé avec 90000 euros dans les caisses publiques. Pourquoi ? C’est assez simple, les yachts sont partis.
Il est de même pour le projet de loi adopté sur la taxe GAFA. Le gouvernement nous annonçait d’abord des recettes de 500 millions d’euros par an, puis finalement 400 millions d’euros dans son projet de loi final. Il a fixé à 25 millions d’euros le chiffres d’affaires en France et 750 millions d’euros à l’international comme seuil imposable par la taxe. Ainsi, cette taxe crée un effet de seuil, qui on le sait entraînera inévitablement de la part des entreprises le souhait de ne pas grossir, de ne pas embaucher d’avantage, et de ne pas se developper pour éviter de payer trop d’impôts. De plus, cette taxe compte imposer non pas les bénéfices, mais le chiffre d’affaire, la production, ce qui est totalement injuste et contraire à tous les engagements pris par l’état de ne plus taxer la production pour éviter le ralentissement des entreprises mais encore une fois, spécificité française oblige.
Amazon a d’ailleurs fait savoir que la taxe serait directement basculée dans les mêmes proportions sur les produits vendus par les entreprises françaises, impactant directement nos PME et donc l’emploi en France. Tout comme l’administration Américaine qui juge cette taxe injuste pour ses entreprises et qui compte engager une guerre commerciale en taxant notamment nos vins, entraînant des pertes considérables pour nos vignerons puisque les vins seront plus chers pour les consommateurs.
Sur cette taxe, la France est d’ailleurs bien seule, n’existant aucun accord Européen. La Suède a affirmé de manière explicite qu’elle ne soutiendrait pas cette taxe puisqu’elle possède elle aussi de nombreuses licornes, entreprises, au chiffre d’affaires de plus d’un milliard et qu’elle ne souhaite pas taxer ses entreprises. L’Allemagne a également donné un avis négatif à cette taxe ayant peur qu’il y ait des conséquences sur son industrie automobile.
Je suis convaincu que la droite de demain doit continuer à avoir une position pragmatique et réaliste de l’économie. Au lieu de taxer à tout va, il vaudrait mieux inciter les entreprises par des mesures fiscales, à installer leur siège européen en France. Cela créerait de la valeur ajoutée, de la croissance et de l’emploi. La droite que l’on doit défendre est également celle qui promeut la baisse des dépenses publiques parce qu’on ne pourra pas baisser les impôts si on ne baisse pas la dépense. En 2 ans Macron a dépensé plus que François Hollande entre 2012 et 2014. Il est temps d’agir !
Grégory Châtillon
Malheureusement, c’est la politique, suivie également par une droite, qui se contente d’une appellation différente, mais présente les mêmes défauts récurrents!
Malheureusement, c’est la politique, suivie également par une droite, qui se contente d’une appellation différente, mais présente les mêmes défauts récurrents!