Après la très controversée affaire Winamax, voilà que c’est au Tour de France de céder face à la dictature de la pensée imposée depuis près de 8 ans par la gauche et les marcheurs à tour de rôle !
Les hôtesses de podium de la Grande Boucle seront mises au chômage technique pour moitié car désormais, une hôtesse et un hôte accompagneront le podium protocolaire, car le fait qu’il y ait deux hôtesses sur le podium fût jugé sexiste par un tribunal autoproclamé du progrès via la plateforme de pétition change.org.
Après les « grid girls » qui donnaient le départ des compétitions automobiles, c’est donc au tour des hôtesses de podium de faire les frais de cette nouvelle tendance qui règne dans le Féminisme moderne, à savoir les néo-féministes ou féministes radicales selon leurs appellations, et qui se revendiquent souvent des idéaux de l’extrême gauche.
Mais la problématique est bien plus large..
En effet, ces pratiques ont été jugées sexistes par des militantes néo-féministes menées par Fatima Benomar, qui n’a de cesse de s’en prendre à la Grande Boucle et ses coureurs cyclistes depuis plusieurs années avec la justification douteuse que cela serait avilissant pour des femmes de remettre des récompenses à des hommes en « tenue légère » pour reprendre les termes de sa pétition.
Bien évidement, les hôtesses ne furent pas consultées sur ce qu’elles pensent de leurs conditions de travail, et encore moins sur leur ressenti en tant que femme, cela semblant être le cadet des préoccupations de ces militantes qui ont clairement la volonté d’imposer leur point de vue au détriment de celui des autres, et surtout au détriment de celui de celles qui sont concernées !
Mais rassurez-vous ! Cela ne concerne que les podiums ! Toutes les hôtesses ne sont donc pas en danger sur l’évènement, c’est donc un symbole qui est attaqué par ces extrémistes de la tendance féministe.
Mais chacun n’est-il pas libre de disposer de son corps comme il le souhaite ? Et le choix des femmes qui veulent devenir hôtesse de podium ne doit-il pas être respecté ?
Poussons donc la réflexion plus loin, et illustrons cela par un exemple :
Dans ce cas, faut-il considérer la publicité impliquant des femmes, ou des hommes mannequins comme étant sexiste ?
Une « jurisprudence » existe en la matière, et elle nous vient d’une élue communiste de la ville de Paris, Hélène Bidard, qui était en charge de l’égalité femme/homme lors du précédent mandat d’Anne Hidalgo.
Elle réussit à faire plier le géant français Galeries Lafayette pour une publicité de sous- vêtements féminins de la marque Aubade, sur laquelle les formes d’une femme en sous-vêtement étaient mises en avant.
La publicité fût jugée sexiste par l’élue communiste, et fût retirée dans la foulée par la marque. La raison étant que la femme serait réduite à être un « vulgaire morceau de corps et un objet sexuel », car sur la publicité en question, on ne peut voir que le bas du corps du modèle. Donc faire de la publicité pour des sous-vêtements féminins et représenter ces sous-vêtements sur un mannequin qui accepte de poser pour porter ce même produit devient donc sexiste.
Assez cocasse de remarquer que nos progressistes et néo-féministes du 21e siècle sont parfois plus puritains que les plus traditionalistes des conservateurs lorsque des fesses de femme sont mises en avant sur des publicités..
C’est d’ailleurs encore plus étonnant car se sont ces mêmes élus ou militants qui défendent la liberté de porter le voile islamique, voir le voile intégral au motif de la libre disposition de soi, et qui à l’inverse s’offusquent lorsqu’une femme est hôtesse sur les podiums du Tour de France, ou présente sur les grilles de départ des courses automobiles dans des tenues un peu plus légères.
Deuxième problématique, faut-il donc supprimer les concours de beauté ou le mannequinat ?
Puisque nous sommes dans cette logique pour la moins douteuse, selon laquelle la moindre mise en avant du corps de la femme ( ou de l’homme ! ), à des fins publicitaires, marketings..etc serait avilissante, autant supprimer ces concours de beauté et le mannequinat, car quoi qu’il arrive, ces pratiques seraient sexistes puisque ces concours, ou la sélection des mannequins se fondent sur des critères de beautés physiques, donc potentiellement, le mannequin pourrait être perçu comme un objet sexuel, qu’il soit un homme ou une femme.
Tout ceci est complètement absurde !
Les progressistes montrent donc encore une fois leur capacité à l’auto-contradiction.
Peut-être certains ou certaines devraient se pencher sur l’essai de Lydia Guirous, « le Suicide Féministe », pour comprendre que les néo-féministes du 21e siècle, qualifiés de « féministes mainstream » par l’auteur, se trompent complètement de combat pour lutter contre les inégalités entre les hommes et les femmes dans nos sociétés modernes.
Assez hallucinant de se dire que Fatima Benomar, instigatrice de ce « hôtesse de podium bashing », a réussi à faire plier une organisation comme le Tour de France (donc la société Amaury Sport Organisation) avec une simple pétition ayant recueillis à peine 37.000 signataires sur un an !! ( Ladite pétition : https://www.change.org/p/tourdefrance-pour-la-fin-des-hôtesses-de- podium-amaurysport-letour-chprudhomme ).
Ce qui est extrêmement faible au regard des millions de personnes qui suivent cet événement !
Un article du Dauphiné du 29 juillet 2019 fait part de 20 millions de connexion sur le direct en ligne, et une moyenne de 3.7 millions de téléspectateurs pendant les après-midi sur le Tour de France 2019, sans compter les spectateurs aux bords des routes.
C’est donc une ultra-minorité qui a décidé pour l’ensemble des spectateurs, des téléspectateurs et surtout pour les hôtesses de podium en question.. cherchez l’erreur.
Alexandre SARADJIAN