Lydia Guirous, « Le féminisme (…) doit lutter contre l’islamisme et ses manifestations comme le voile »
Lydia Guirous, « Le féminisme (…) doit lutter contre l’islamisme et ses manifestations comme le voile »

Lydia Guirous, « Le féminisme (…) doit lutter contre l’islamisme et ses manifestations comme le voile »

Bonjour Lydia Guirous, vous dénoncez depuis de nombreuses années le poids des pratiques islamistes sur le quotidien des femmes, est-ce qu’un « féminisme de droite » pourrait faire du combat face à l’obscurantisme de courants rigoristes un cheval de bataille ?

Naturellement, c’est ce que je m’emploie à faire depuis de nombreuses années, lassée par le féminisme mainstream de gauche islamo-béat, aux combats anecdotiques pour ne pas dire ridicules, qui dessert la cause des femmes à chaque sortie médiatique. Le féminisme doit rechercher l’égalité homme-femme et par essence il doit lutter contre l’islamisme et ses manifestations comme le voile qui est une oppression insupportable pour les femmes du monde entier. Servir les femmes et non se servir des femmes, tel est mon combat.

L’Islam auquel on attribue une visée politique empêche-t-il ses croyants de s’intégrer dans les civilisations occidentales ?

Oui cela est incontestable aujourd’hui dans les sociétés occidentales tant l »Islam politique a mis la main sur les musulmans qui préfèrent adhérer ( selon l’Institut Montaigne 33% des français de confession musulmane préfèrent la charia aux lois de la République) ou fermer les yeux dans une omerta coupable. Ceux qui comme moi dénoncent cette redoutable évolution sont menacés de mort…voilà où on en est.
L’Islam politique est en marche contre les valeurs occidentales et entretient la scission démocratique en se servant d’une absurde culpabilité post-coloniale, qui fait des ravages chez les jeunes.

L’échec de l’assimilation est-il le fait d’un laxisme de l’Etat ou d’une volonté des immigrés de ne pas s’intégrer ?

Un peu des deux malheureusement. Le laxisme de l’État est une volonté politique, créé par la gauche sous Mitterrand, sous fond de culpabilité post-coloniale feinte mais qui en réalité n’avait qu’un objectif bassement politicien : trouver un nouveau prolétariat servile chez les musulmans. Enfin il est vrai, notamment chez les plus jeunes, qu’il y a une volonté affichée de ne pas s’assimiler et de provoquer les valeurs de la République, pour communautariser la société et créer un rapport de force pour obtenir des droits dérogatoires avec des mécanismes de discrimination positive.

Vous vous opposez à Éric Zemmour sur la question des prénoms républicains, pourquoi ? Les détails ne font-ils la perfection comme le disait Léonard de Vinci ?

Parce que ce débat est insoluble et anecdotique vu le nombre de Kevin ou Brandon ou Pamela qui fleurissent dans les Etats civils de nos jours. En revanche je pense toujours qu’il est préférable quand on est un parent responsable qui veut offrir un avenir à son enfant sur le marché de l’emploi de donner le prénom « étranger  » en deuxième prénom…notre Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’appelle Moussa en deuxième prénom. Je pense que c’est la solution la plus raisonnable.

Vous semblez mettre en avant le rôle de l’école dans la bataille contre le communautarisme. N’est-ce pourtant pas l’erreur depuis des années de tout vouloir faire reposer sur l’éducation ?

Non c’est fondamental si l’école continue à jouer son rôle de creuset et de sillon républicain tout au long de la construction de l’identité citoyenne de nos enfants. Par ailleurs, il n’y a pas d’autres alternatives car de nombreux parents ne peuvent ou ne veulent pas jouer ce rôle.

Que pensez-vous de la position de David Lisnard de favoriser l’accès de la culture au plus grand nombre pour résoudre ces fractures communautaires ? La culture nous sauvera-t-elle du séparatisme ? L’idéal républicain fait-il encore rêver en France ?

C’est un vœu humaniste qui doit être pris comme tel et continuer d’être promu. En cela, la démarche de David Lisnard est noble. En revanche cela ne suffira pas. Ce qu’il faut ce sont des règles plus strictes et appliquées fermement et avec autorité face au prosélytisme de l’Islam politique.  Il faut durcir l’arsenal législatif et notamment élargir et renforcer la loi de 2004. Pour moi, tant que l’on n’interdira pas le voile a minima dans les entreprises, les services publics et à l’Université, l’Islam politique et ses représentants continueront à jouer avec nous.

Propos recueillis par Paul Gallard

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