(Réflexion) Afghanistan, terre de sang : les semences du chaos
(Réflexion) Afghanistan, terre de sang : les semences du chaos

(Réflexion) Afghanistan, terre de sang : les semences du chaos

Crédit Photo : Wali Sabawoon / NurPhoto via AFP

« Le nom de Pachtoune signe l’honneur et la gloire
Sans cet honneur, que donc est notre histoire ?
Dans l’épée seule est notre délivrance
La même épée est notre prédominance. »
-Khushal Khan Khattak

Tout comme elles déchirent la terre pour aller embrasser les cieux, les montagnes divisent les nations. Nulle part n’est ce plus vrai qu’en Afghanistan. Le pays est barré en deux par l’infranchissable massif de l’Hindou Kouch, l’extrémité occidentale de l’Himalaya. S’élevant à plus de 7000 mètres de haut, il occupe tout le centre de l’Afghanistan. L’enfer de déserts, de pics et de glaciers créé par les forces de la nature et les aléas du temps a donné naissance à une multitude de tribus et d’ethnies rivales. Aujourd’hui encore, la société afghane est profondément fractionnée, d’abord entre les différents peuples. Environ 40% de la population est représentée par l’ethnie dominante, les Pachtounes ou Afghans. Répartis principalement sur le versant oriental de l’Hindou Kouch, au nord et à l’est du pays, ils lui ont donné son nom mais sont également très présents au Pakistan où ils sont le deuxième groupe ethnique. Viennent ensuite les Tadjiks, comptant pour environ 25% de la population afghane, surtout présents au nord et à l’ouest, et dont le parler, ou Dari, est un dialecte du Persan. Les Ouzbeks, peuple turc, sont principalement répartis dans le nord, près de la frontière avec l’Ouzbékistan. Enfin, les Hazaras, de souche turco-mongole, occupent les profondes vallées de l’Hindou Kouch. Pratiquant l’Islam chiite plutôt que le sunnisme de leurs confrères, ils sont persécutés depuis plusieurs siècles. Ces deux derniers groupes représentent chacun environ 10% de la population afghane. En plus de ces quatre ethnies principales, une multitude d’autres ethnies – Turkmènes à l’ouest, Baloutches au sud, blonds Nouristanis au nord-est… – occupent chacune une partie du territoire. L’inhospitalité du terrain, la cruauté des éléments, ont contribué à la naissance de peuples aussi durs et endurants que le roc qui les abrite, et c’est sur ce roc que, de tous temps, sont venues se fracasser et mourir les vagues des empires de l’Occident.

L’histoire de l’Afghanistan est intimement liée à ceux qui lui ont donné son nom, les Pachtounes. D’origine iranienne, tout comme les Tadjiks, ils ont longtemps fait partie du Grand Iran. Néanmoins, la géographie torturée de l’Afghanistan a donné naissance, en plus des divisions ethniques, à une multitude de clans et de tribus. On estime que les tribus pachtounes seraient 350 et 400, formant la plus grande société tribale au monde. L’isolation des vallées – seuls endroits habitables – les unes des autres a créé une identité tribale très puissante, se traduisant aussi par un fort sentiment d’indépendance. De manière très générale, les Pachtounes sont fiers, batailleurs, très conservateurs et profondément claniques, avec des rivalités entre tribus pouvant s’étendre sur des siècles et des siècles. Le code de vie des Pachtounes se nomme le Pachtounwali, et repose sur trois principes fondamentaux : melmastya, l’hospitalité, nanawati, le droit d’asile, et badal, le devoir de vengeance. Parmi les autres vertus traditionnellement invoquées se placent le courage, la foi, l’honneur et la patrie. Il existe également la coutume de la loya jirga, ou « grande assemblée », prédatant les lois écrites et dont le but est souvent de choisir un nouveau chef d’État.

Des tribus à l’émirat

Bien que les Pachtounes aient exportés leurs talents de guerriers à l’extérieur des montagnes de l’Hindou Kouch depuis le Moyen-âge, le premier État correspondant véritablement à l’Afghanistan a vu le jour en 1747, lorsque Ahmad Khan Abdali, un chef pachtoune, est proclamé Shahde l’Afghanistan par une loya jirga à Kandahar, et change son nom en Ahmad Shah Durrani. Ce faisant, il renverse la précédente tribu la plus puissante, celles des Hotak, appartenant à la confédération Ghilzai, et inaugure une vendetta qui perdure encore aujourd’hui, guidée par le badal. Sous son règne, l’Afghanistan atteint son apogée : à la fin des années 1750, il englobe la totalité de l’Afghanistan et du Pakistan modernes, ainsi que plusieurs parties de l’Inde et de l’Iran. Les Durrani sont à leur tour renversés par la dynastie Barakzai en 1823. C’est sous les Barakzai que les puissances européennes commencent à s’ingérer dans la politique afghane, inaugurant le début d’une longue série de désastres tant sur le plan militaire que politique. 

En effet, géographiquement, l’Afghanistan se trouve au carrefour des mondes, à mi-chemin entre les fabuleuses richesses du sous-continent indien, l’Iran et l’immense steppe centre-asiatique. Entre autres, c’est à la frontière entre le Pakistan et l’Afghanistan que se trouve la Passe de Khyber, point d’entrée principal vers le sous-continent indien et site d’innombrables batailles au cours des millénaires. Le contrôle de l’Afghanistan revêt donc une importance clef pour les Britanniques, soucieux de préserver toutes les voies d’entrées vers leur « joyau de la couronne », l’Inde. En face, les Russes s’attellent à la conquête de l’Asie centrale, ce qui inquiète le Royaume-Uni qui souhaite bloquer toute velléité d’expansion vers leur chasse gardée. À l’avenir, cette rivalité portera le nom de « grand jeu », et l’Afghanistan, situé à la frontière entre les deux zones d’influence, se trouve forcément au cœur du conflit. Une dispute diplomatique entre l’Afghanistan et l’empire Sikh donne en 1838 aux Britanniques un prétexte pour envahir le pays et ainsi sécuriser leurs arrières en plaçant un fantoche, Shujah Shah Durrani, sur le trône à la place de Dost Mohammed Khan, populaire et compétent. La suite des évènements démontre véritablement que, même s’il est possible de conquérir l’Afghanistan sans trop de difficultés, le pays est impossible à tenir. Confrontés à une série de rébellions puis à une révolte à grande échelle, les Britanniques choisissent en janvier 1842 de se replier depuis Kaboul vers Jalalabad, à 140 km de là. La traversée de l’Hindou Kouch en plein hiver est un désastre. Au milieu du blizzard et des tempêtes, ralentis par les chutes de neige, les 4500 soldats britanniques et les 14000 civils les accompagnants sont harcelés par les guerriers pachtounes, mieux équipés et bénéficiant d’une meilleure connaissance du terrain. La retraite de Kaboul sera un massacre, et, sur plus de 18000 personnes ayant quitté la ville le 6 janvier à l’aube, un seulparviendra à Jalalabad une semaine plus tard. Pour le Royaume-Uni, ce sera le pire désastre militaire jusqu’à la chute de Singapour un siècle plus tard. Vaincus, les Britanniques reconnaissent la victoire afghane et Dost Mohammed Khan est réinstallé sur le trône avec le soutien des Anglais, rendant la totalité de l’aventure inutile. 

Le peuple contre le monde moderne

Les années qui suivent voient l’Afghanistan se moderniser, lentement et souvent contre la volonté des tribus. Une nouvelle guerre avec le Royaume-Uni éclate en 1878, avec un goût de vengeance pour l’humiliation de 1842 du côté des Anglais. Elle mène à la cession de plusieurs provinces frontalières et surtout au droit d’ingérence des Britanniques sur la politique extérieure afghane, fermant effectivement le pays au monde extérieur… sauf vers l’Inde. Enfin, un nouvel émir, Abdur Rahman Khan, est installé sur le trône, qui se distingue rapidement à la fois par sa brutalité, acquérant le surnom « d’émir de fer », et par sa sagesse. Collaborant étroitement avec ses anciens ennemis, il modernise le pays en écrasant les révoltes, en déportant les tribus rivales par milliers et en créant un début de bureaucratie et d’administration moderne pour remplacer les affiliations tribales. Enfin, c’est sous son règne qu’est reconnue la ligne de Durand, du nom du diplomate anglais l’ayant négociée.Comme l’immense majorité des frontières tracées par les serviteurs d’Albion, elle ignore royalement toutes les affiliations ethniques ou tribales. Tenant plus de l’éponge que de la frontière, elle ne correspond à aucune réalité démographique ou militaire, et divise le peuple pachtoune en deux États. Aujourd’hui encore, ces derniers font peu de cas de celle-ci et la traversent régulièrement à leur guise.

Le petit-fils d’Abdur Rahman, Amanullah Khan, inspiré par la Turquie de Mustafa Kemal, tente d’aller bien plus loin. Utilisant le titre de roi d’Afghanistan plutôt que celui, islamique, d’émir, il impose les accoutrements européens, décourage le port du voile, promeut l’égalité entre hommes et femmes, instaure l’éducation laïque pour les deux sexes, abolit l’esclavage, dote le pays d’une constitution, d’un code civil, de cours de justice… Il sabre en outre les privilèges et les subventions des chefs de clans, et, appuyé par ses conseillers turcs, renvoie les vieux officiers et instaure un nouveau système de recrutement indépendant des allégeance tribales. Pour une grande partie des Afghans de toutes ethnies, traditionnellement extrêmement attachés au système tribal et très conservateurs, c’en est trop. S’étant aliéné à la fois le soutien de l’armée et des chefs religieux, une révolte éclate, menée par un brigand tadjik, Habibullah Kalakani. Amanullah est chassé du trône en janvier 1929. Ultime humiliation, sa Rolls Royce se retrouve coincée dans une congère lors de sa fuite de Kaboul et il est presque rattrapé par les cavaliers de Kalakani, cimentant la victoire des fondamentalistes sur le monde moderne. Néanmoins, le nouveau trône de Kalakani se révèle bien inconfortable, et il en chute de façon aussi fulgurante qu’il y est monté. En effet, les tribus pachtounes, évidemment favorables à la chute d’Amanullah, se montrent tout aussi hostiles quant à la possibilité d’être sous l’autorité d’un Tadjik, et quand un cousin de l’ancien roi, Mohammed Nader Shah, entre dans le pays en mars, la rébellion s’effondre. Nader Shah prend Kaboul en octobre, se proclame roi et fait sommairement exécuter Kalakani. La débâcle du règne d’Amanullah est comparable à certains égards à la politique menée par Reza Shah en Iran, par rapport à l’échec de la modernisation. Cependant, plus encore que le conservatisme traditionnel des Afghans, elle est la montre de la puissance des affiliations tribales.

L’Afghanistan dans le XXe siècle

Les règnes de Nader Shah et surtout de son fils sont, dans leur majorité, des périodes de paix relatives après des décennies, voire des siècles de conflit. Prudent et conservateur, Nader Shah annule la majorité des réformes de son prédécesseur ; dans ses propres mots, « la race afghane est fanatique, intolérante et conservatrice, et il n’est pas sain de fouler aux pieds leurs coutumes chéries et de la contraindre à adopter la civilisation européenne ». Il commence également à rebâtir un pays dévasté par la guerre, ce qui implique bien souvent un retour aux traditions tribales : ses frères sont placés à des postes importants au gouvernement, une nouvelle constitution est écrite, et enfin, l’armée est reconstituée en s’appuyant à nouveau sur les tribus, dont les chefs sont envoyés s’entraîner en France et en Allemagne. Après l’assassinat de Nader Shah par un étudiant hazara en 1933, son fils Mohammed Zaher, âgé de 19 ans, monte sur le trône sans contestation, soutenu par ses oncles. En 1947, la tribu pachtoune Safi se révolte – le plus grand soulèvement tribal depuis l’abdication d’Amanullah – mais l’armée de métier du royaume écrase prestement la rébellion, montrant la supériorité des forces de l’État sur les guerriers tribaux. Au début des années 1950, le pays est stable, mais l’État n’est pas particulièrement fort. Le régime prend soin d’éviter toute politique pouvant offenser les chefs tribaux, ce qui l’affaiblit considérablement. Sa légitimité dérive non pas de l’acceptation par la majorité mais plutôt des liens entre ses personnalités et les chefs tribaux et personnels administratifs, dans un mode de gouvernement presque féodal. En résulte une administration minée par la corruption et le népotisme, avec des conséquences désastreuses par la suite. 

En matière de politique étrangère, l’indépendance de l’Inde entraîne l’Afghanistan dans une violente rivalité avec son voisin oriental, le Pakistan. Nouvellement créé en 1947, il inclut tout le nord-est de l’ancien Raj britannique, dont la frontière avec l’Afghanistan – la ligne de Durand – reste inchangée. Celle-ci n’avait jamais été vraiment reconnue par les Afghans, mais, conscients du déséquilibre militaire entre les deux pays, ils n’avaient pas tenté de changer les choses. L’apparition du Pakistan change désormais la donne, et les revendications concernant la création d’un « Pachtounistan » indépendant ou rattaché à l’Afghanistan se font de plus en plus pressantes. Ainsi, l’Afghanistan est le seul État à voter contre l’entrée du Pakistan aux Nations Unies. La question du Pachtounistan gardera une importance clé dans la politique afghane, et surtout dans le statut et l’estime de soi des élites politiques. Enfin, d’un point de vue économique et logistique, les principales portes d’entrée vers l’Afghanistan sont situées sur la frontière pakistanaise, ce qui complique énormément le commerce et le ravitaillement.

Le ministre et le roi

À partir des années 1950 sont semée les graines qui, une fois germées, noieront à nouveau les vallées afghanes dans le sang. L’unité de la famille royale vole en éclats et cède la place à plusieurs factions dont les désaccords se reflètent dans la politique menée, et empêchant le genre de réforme politique nécessaire à la modernisation du pays. En 1953, un nouveau premier ministre, Mohammed Daoud Khan, cousin et rival du roi, est nommé. Fervent réformiste et ethno-nationaliste, doté d’un tempérament d’autocrate qui aurait fait de lui un excellent souverain dans tout autre pays que l’Afghanistan, il ambitionne d’accomplir le rêve d’Amanullah Khan et de créer un État-nation pachtoune pleinement entré dans le XXe siècle. Pour ce faire, une seule solution : un pouvoir plus centralisé et un nouveau sentiment national afghan de façon à créer l’unité autour du gouvernement, deux choses nécessitant une assistance étrangère. Conscient des problématiques qu’impliquerait une implantation communiste en terre musulmane, il tente d’abord d’obtenir l’aide des États-Unis, en vain. Ces derniers se montrent bien plus intéressés stratégiquement par le Pakistan rival, et Daoud Khan se tourne alors vers l’Union Soviétique, plus proche géographiquement. 

Le soutien militaire et financier de l’URSS, ainsi que son alignement sur l’Afghanistan concernant la question du Pachtounistan, permettent à Daoud Khan de lancer son grand projet de modernisation : les conditions de vie dans le sud-ouest du pays sont grandement améliorées, Kaboul entre pleinement dans le XXe siècle, et les femmes acquièrent de véritables libertés et de nouvelles opportunités. Néanmoins, cette politique mène aussi à un entrisme soviétique dans l’administration et l’armée afghanes, qui se révèlera lourd de conséquences ultérieurement. La politique d’unité nationale est également un échec cuisant : l’ethno-nationalisme pro-pachtoune du premier ministre inquiète profondément les autres groupes ethniques, et ses ouvertures concernant la réunification des Pachtounes des deux côtés de la ligne de Durand sont ignorées par les Pachtounes pakistanais. Les relations avec le Pakistan continuent ainsi de se dégrader, culminant dans deux incursions militaires en 1960 et 1961, écrasées par l’armée pakistanaise. Le blocus qui s’en suit force l’Afghanistan à se rapprocher plus encore de l’URSS, et aggrave la situation économique. Son style autocratique de gouvernement ne lui attirant guère d’alliés, Daoud Khan devient de plus en plus impopulaire, et en 1963, plusieurs membres du gouvernement requièrent sa démission. Au lieu de cela, il demande au roi une nouvelle constitution qui augmenterait les pouvoirs – déjà considérables – du premier ministre, et instaureraient un régime quasi-dictatorial. Furieux devant tant d’audace de la part de son cousin, décidément trop arrogant, Zaher Shah refuse, menant à la démission de Daoud Khan et aggravant encore le fossé déjà considérable entre les deux hommes. 

Décidé à contrer l’influence de son encombrant cousin, le roi lance une « expérience démocratique », dotant le pays d’une nouvelle constitution instaurant une monarchie aux pouvoirs limités, un parlement élu au suffrage universel, et interdisant aux membres de la famille royale d’occuper certains postes gouvernementaux. Pour la première fois dans l’histoire du pays, c’est un roturier, et qui plus est un Tadjik, Mohammed Yusuf, qui est nommé au siège de premier ministre. En matière de politique étrangère, Zaher Shah souhaite sauver les relations avec le Pakistan, rouvrir les routes de commerce et mettre fin à la dépendance afghane vis-à-vis de l’URSS. Néanmoins, le projet démocratique rencontre très vite des écueils. Zaher Shah aurait pu, dans le contexte pachtoune traditionnel, être un excellent souverain, arbitre des différends entre les tribus sans y prendre part lui-même. Confronté à un Afghanistan plus moderne, il se montre trop indécis pour être efficace, revenant parfois sur ses décisions et se révélant incapable de prendre parti pour ses premiers ministres contre des assemblées minées par le factionnalisme ambiant. En outre, le conflit entre les deux cousins s’accentue encore, et Daoud Khan use de toute son influence pour stopper les réformes entreprises par le roi. Pour cela, il n’hésite pas à aller bien plus loin que précédemment, s’alliant à la fois avec des groupuscules ouvertement communistes et des islamistes. À partir des années 1970, la popularité de Zaher Shah commence à baisser, confrontée à l’inefficacité du parlement et au manque de direction de la part du roi. Blessé à l’œil en 1973, il doit être évacué en Italie, donnant une opportunité en or à Daoud Khan et à ses soutiens : le matin du 17 juillet, ses forces s’emparent du gouvernement avec l’appui de l’URSS. Le coup d’État se fait pratiquement sans violence, avec moins de dix morts. Devant la possibilité d’une guerre civile sanglante, le roi choisit d’abdiquer son trône.

Pour Daoud Khan, c’est la consécration. Enfin doté d’un pouvoir illimité, il choisit d’abolir la monarchie, mettant ainsi fin à 150 ans de règne de la dynastie Barakzai, et se proclame président de la République. Dénonçant la monarchie comme corrompue et décadente, il déclare sa volonté de la remplacer par une véritable démocratie, et deux jours plus tard, son régime est reconnu par l’Union Soviétique et l’Inde. En faisant entrer son pays dans une ère nouvelle, pour laquelle elle est tout sauf prête, Daoud Khan sera à bien des égards le fossoyeur de l’Afghanistan, même s’il ne verra jamais les profondeurs de la ruine dans laquelle la nation qu’il a tant aimée sera plongée.

Julien Neter

Pour approfondir :
History of Civilizations of Central Asia, vol. 5 et 6, UNESCO
LAMBALLE, Alain, Les Pachtouns, un grand people sans pays
TOMSEN, Peter, The Wars of Afghanistan: Messianic Terrorism, Tribal Conflicts, and the Failures of Great Powers,

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