(Rencontre) Franck Proust, « La droite de demain, c’est la droite qui gagne »
(Rencontre) Franck Proust, « La droite de demain, c’est la droite qui gagne »

(Rencontre) Franck Proust, « La droite de demain, c’est la droite qui gagne »

Franck Proust est député européen Les Républicains. 

Bonjour, vous êtes député européen et candidat sortant. Quel est le rôle d’un député
européen ? En quoi les décisions votées au Parlement Européen impactent-elles le quotidien ?

Le député européen est le représentant de la France et de ses intérêts au niveau du Parlement européen. Son rôle est d’élaborer les textes législatifs afin qu’ils puissent coller au plus près de la réalité du terrain et aux attentes de nos concitoyens. En ce qui me concerne, je n’oublie jamais mon ancrage local au moment où je travaille sur les textes législatifs afin qu’ils soient connectés avec la réalité du terrain. Ce qui est voté à Bruxelles, comme vous le dites, impactent directement nos concitoyens. Les derniers exemples en date ? La fin des frais d’itinérance en Europe, roaming, qui nous permet désormais de pouvoir appeler partout en Europe sans être surfacturé; la portabilité des données, qui nous permet d’utiliser nos abonnements aux différentes plateformes – notamment video et audio – partout en Europe; mais aussi, dans un autre domaine, les droits des voyageurs aériens et ferroviaires, qui permet aux européens d’être indemnisés en cas de retard de leur avion ou train. L’Europe est concrète quand on se donne les moyens de la mettre au service des citoyens.

Vous êtes membre des Républicains et donc du PPE. Quelle vision le parti LR porte-il sur l’Europe au sein de ce groupe parlementaire européen ?

Les Républicains et son Président, Laurent Wauquiez, sont très présents au sein du PPE. Laurent Wauquiez se déplace régulièrement pour les réunions du PPE, afin de rencontrer ses homologues étrangers. Et je suis fier d’avoir pour Président un homme qui s’implique pour l’Europe, qui s’implique pour porter la voix de notre parti au sein de ce grand parti européen. Une Europe de projet, une Europe ambitieuse, une Europe qui protège et une Europe résolument concrète. Voilà les grandes lignes du message que nous portons auprès du PPE, et croyez moi, notre message est entendu.

Vous êtes depuis 2 ans le Président de la délégation française au Parlement Européen. Quelles sont les prérogatives d’un tel rôle ?

Je dois tout d’abord dire que c’est un véritable honneur d’être le Président de la délégation française du PPE et que je mesurais chaque jour la charge de cette responsabilité.Mon rôle était essentiellement de coordonner les consignes de vote au moment des plénières, mais également de porter la voix de notre délégation lors des réunions avec les autres délégations afin d’obtenir des améliorations, modifications ou infléchissements dans différents textes. C’est un poste qui demande beaucoup de rigueur, de travail et de présence, mais c’est véritablement passionnant.

La transition du mode de liste (Par circonscription en 2014 et par circonscription unique nationale en 2019) est-elle favorable à l’émergence d’un débat européen ? La campagne se trouve-t-elle modifiée ?

Les listes nationales, je l’ai toujours dit, j’étais contre. Et je reste opposé à ce mode de scrutin qui déshumanise les européennes et éloigne les députés européens – qui souffrent déjà d’un déficit de notoriété auprès de la population – des citoyens.Emmanuel Macron a modifié ce scrutin pour une raison purement politicienne : il n’avait pas suffisamment de têtes de listes connues et reconnues à placer dans les eurorégions. Regardez la difficulté qu’il a eu pour trouver une tête de liste, imaginez s’il avait du en choisir plusieurs !Pour Les Républicains, le mode de scrutin ne change pas notre manière de faire campagne : nous nous répartissons le territoire national et nous sillonnons la France pour présenter aux français notre projet. Fort de notre réseau d’élus locaux, nos échanges se passent très bien avec la population qui sont en demande d’avoir des explications sur l’Europe et qui sont très réceptif à ce que nous leur proposons.

Pour revenir à la droite française, des figures nouvelles émergent. Quelle vision portez-vous sur la nouvelle dynamique au sein de celle-ci ?

Notre famille politique était au plus bas en 2017, au soir du premier tour. Mais pourtant, nous avons su être résilient. Nous avons su nous rebrousser les manches pour reconstruire notre parti. Et notre Président de parti, Laurent WAUQUIEZ, a su remettre sur pieds notre famille politique en sachant s’appuyer sur nos « grand » élus, mais également sur une nouvelle génération. François-Xavier Bellamy incarne cette nouvelle génération, et mène une campagne exceptionnelle. Son énergie, son empathie, ses compétences, sont des véritables atouts pour notre campagne et plus généralement pour notre mouvement politique. Avec Laurent Wauquiez, avec François-Xavier Bellamy, et avec tous les élus et militants de notre parti, nous continuerons d’avancer, de proposer, car quand on aime la France on veut contribuer à son développement, à sa réhabilitation sur la scène internationale et à son retour au premier plan au niveau européen.

Qu’est-ce que la droite de demain selon vous ?

La Droite de demain, j’espère que c’est déjà la Droite d’aujourd’hui. Une Droite qui n’a pas peur d’affirmer ses convictions. Une Droite qui propose un projet avant de dévoiler celles et ceux qui vont l’incarner, comme ce fut le cas pour les européennes. Une Droite qui sait d’où elle vient, et qui a un cap clair pour l’avenir. Je suis très optimiste pour l’avenir de notre famille politique. Mais pour répondre plus directement à votre question : la Droite de demain, j’espère que c’est la Droite qui gagne. 

Propos recueillis par Paul Gallard pour Droite de Demain.

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