“Cinq mois de communication ne remplaceront pas cinq ans d’inaction”. Le constat de Michel Barnier sur le quinquennat d’Emmanuel Macron est simple : la France a subi, de nouveau, cinq années de régression et de détérioration de notre économie, de notre industrie et de notre action à l’international. Trois ministres de l’Intérieur en quatre ans, des rêves de Silicon Valley en Seine-Saint-Denis et un ministre de la Justice qualifiant le sentiment d’insécurité de « fantasme ». Les Français sont conscients et reconnaissent qu’aujourd’hui, la « start-up de l’État » est bloquée dans le Bronx. De plus, si le quinquennat Macron est incontestablement raté, il est également celui des occasions manquées. Preuve à l’appui, le candidat marcheur a refusé catégoriquement le plan de Jean-Louis Borloo proposant une solution globale pour les quartiers ; son ancien ministre de l’Intérieur Gérard Collomb craignant pourtant à l’époque que demain “nous vivions face à face” plutôt que côte à côte. Ainsi, pour rétablir la stabilité de notre pays il nous faut à tout prix un électrochoc d’autorité. Cela devra passer avant tout par l’organisation du gouvernement lui-même, à savoir, la création d’un ministère de la sécurité publique ayant autorité sur la police, la gendarmerie et l’administration pénitentiaire qui devra être conjuguée à une grande loi d’orientation et de programmation police-justice s’articulant autour du triptyque suivant :
1) Plus de policiers dans les rues, moins dans les bureaux.
2) La Modernisation des bâtiments et véhicules pour que nos forces de sécurité soient dotées de tous les nouveaux outils technologiques.
3) Le recrutement de magistrats au rythme de 250 postes supplémentaires par an, couplé d’une simplification du code de procédure pénale pour faciliter les enquêtes.
Pour garantir la liberté de ses citoyens, un État de droit se doit d’assurer la sécurité et de rendre la justice de manière efficace. Cependant, les préoccupations de nos concitoyens sont oubliées et mises de côté. Les différents gouvernements du quinquennat de M. Macron ont minimisé bien trop longtemps cette réalité, vécue par une majeure partie des Français. Ce manque de volonté de nos dirigeants, dans l’écoute comme dans l’action, est la cause directe de ce ras-le-bol qu’ont les Français de voir leur société se délier et être victime de ce déni de réalité.
Emmanuel Macron souhaite incarner un courant philosophique qui tend à dire que l’État occupe une place trop importante dans notre société, qu’il faut minimiser son rôle et ne pas hésiter à acter son désengagement. Michel Barnier pense précisément l’inverse. En ce qui concerne les fonctions régaliennes de l’État, il faut le renforcer et non l’affaiblir, il faut le soutenir et non l’isoler. Avec Michel Barnier nous retrouverons un État fort, qui incarne l’autorité et qui fera preuve d’autorité. Notre société en manque tant …
La sécurité est la première des grandes libertés républicaines que nous devons assurer à nos concitoyens.
Rétablir l’ordre dans le pays nécessite également une lutte implacable contre l’établissement de zones de non-droit sur le territoire national. Il est inconcevable de voir certains quartiers tomber aux mains de caïds menaçant à la fois les populations qui y résident ainsi que nos forces de l’ordre. La peur changera de camp ! Cela passera par l’instauration d’un parquet national anti-drogue pour s’attaquer de manière impitoyable aux trafics et aux réseaux internationaux ainsi que par le rétablissement de la double peine. Pour les étrangers délinquants cela se matérialisera par l’exécution de la peine judiciaire puis une fois celle-ci purgée, l’expulsion du territoire français. Enfin, cela passera par la création de 20 000 places de prison sur la durée du quinquennat et la multiplication par quatre des centres éducatifs fermés. La sécurité est la première des grandes libertés républicaines que nous devons assurer à nos concitoyens.
Concernant l’immigration, l’instauration d’une période de moratoire de 3 à 5 ans est nécessaire et primordiale. Ce moratoire permettra de reprendre l’ensemble des dispositifs concernant cette importante question qu’est l’immigration et entraînera l’instauration de quotas. Une période qui donnera les moyens à la France d’avoir une immigration choisie et non plus subie. Par la suite, son nouveau gouvernement instaurera un bouclier constitutionnel permettant de garantir, comme les textes européens le prévoient, la supériorité de notre droit national sur cette question de l’immigration. Cette prévalence du droit national au sujet de l’immigration, pendant cette période de moratoire, permettra à la France de protéger ses mesures comme l’expulsion en grand nombre, de sans-papiers, des juridictions européennes (CJUE, CEDH) et nationales (Conseil d’État et Conseil Constitutionnel).
De plus, afin de lutter contre la fraude sociale et notamment ce fléau qu’est le détournement des cartes vitales, Michel Barnier proposera au Parlement une mesure simple, radicale mais juste : reprendre l’ensemble des cartes vitales utilisables et les remplacer par des cartes biométriques. Comme le démontre avec brio le magistrat Charles Prats dans son ouvrage, le cartel des fraudes, ce sont 5 millions de fraudeurs et une fraude qui coûte chaque année plusieurs milliards d’euros aux contribuables français.
S’agissant de l’Europe, nous établirons enfin des contrôles aux frontières européennes afin que l’Europe ne soit plus une passoire. Nous achèverons la réforme biométrique du système Eurodac qui centralise les informations administratives des demandeurs d’asile et remettrons à plat les accords du Touquet. Nous ferons de Frontex une véritable patrouille européenne et renforcerons la lutte contre les réseaux de passeurs, notamment des mineurs non accompagnés qui déstabilisent nos services sociaux. Nous devrons également harmoniser les conditions du regroupement familial au niveau Européen, notamment dans l’optique de ne pas faire de certains États membres, des destinations privilégiées des flux migratoires et donc, des pays plus susceptibles d’être submergés.
Enfin, au-delà de l’Europe, le moratoire nous donnera le temps nécessaire de travailler avec les pays de départ. Le taux moyen en Europe de retour des immigrés plafonne à 29%, nous ne pouvons plus nous satisfaire de cela. Les Français exigent de la fermeté. Michel Barnier prendra exemple sur l’Espagne qui a renégocié les accords bilatéraux entre le pays d’origine, le pays de
passage et le pays d’accueil. Les sommes engagées par la France, telles que l’aide publique française au développement s’élevant à 14 milliards d’euros ainsi que notre contribution au Fonds Européen de Développement (FED) seront dorénavant engagées en lien avec notre politique migratoire. Si les pays d’origine n’octroient pas les laissez-passer consulaires nécessaires au retour de leurs ressortissants, ils n’auront plus notre aide. Avec cette règle, la France ne sera pas moins juste, elle sera plus crédible.
Avec Michel Barnier, le déni cessera, le laxisme également. Nous ferons face aux problèmes sans coups de mentons et sans faiblesse. Notre monde est instable, fragile, injuste et dangereux. C’est dans ce monde que la France vit. C’est dans ce monde que nous devons construire son destin. La volonté, la ténacité, la lucidité peuvent faire de ce destin une aventure heureuse. Mais cela nécessite de faire à nouveau respecter la France.
Les Jeunes avec Barnier