(Tribune) Nicolas Bonleux, « L’abandon de la République Une et Indivisible »
(Tribune) Nicolas Bonleux, « L’abandon de la République Une et Indivisible »

(Tribune) Nicolas Bonleux, « L’abandon de la République Une et Indivisible »

Nicolas Bonleux est Président de Lignes Droites 31

Le Ministre de l’Intérieur a commis une faute d’une portée dont notre imagination peine à évaluer les répercussions.

Il a cette semaine donné le signal à des manifestants communautaristes qu’ils ont le droit d’ignorer les lois de la République. Il a ainsi reconnu qu’une cause communautariste est à ses yeux non seulement légitime, mais encore que sa défense justifie d’enfreindre la loi.

Il a également accepté le principe que nos forces de l’ordre, garantes du respect de la loi et de ce fait contributrices essentielles à la cohésion de la nation, pouvaient être déconsidérées face à des revendications communautaristes.

Ce faisant il a failli à sa mission.

Que les héritiers déboussolés de mai 68 acceptent d’humilier notre nation, notre République et notre histoire en se soumettant au jeu communautariste, que les médias bien-pensants excitent l’opinion et diffusent avec la complaisance que nous leurs connaissons les images de ce spectacle affligeant, constitue en soi un drame moral. S’ils se situent dans la lignée de repentance provocatrice qui a dicté leurs postures depuis des décennies, ils viennent de franchir une étape supplémentaire qui ne peut pas être laissée sans réaction.

Mais que ceux auxquels nous avons confié la mission suprême de garantir la cohésion de notre peuple, ceux que nos institutions rendent dépositaires de la continuité nationale, abandonnent leur rôle, est un manquement à leur devoir. Ce manquement ouvre la porte à une quantité inimaginable de revendications et d’actions illégales de toutes sortes de communautarismes qui n’ont qu’une issue possible : la désagrégation de notre corps social.

La colère gronde au sein de nos forces de l’ordre, soudainement abandonnées par celui qui est supposé être leur chef et privées des moyens d’accomplir leur mission, mission que la situation récente de notre pays avait déjà rendue terriblement difficile et qui demande de leur part une abnégation de tous les instants.

Nous demandons à M. Castaner de revenir sans tarder à la position que sa fonction de Ministre de l’Intérieur exige. Nous demandons qu’il soutienne sans réserve les forces de l’ordre, qu’il rappelle que notre République ne tolère pas qu’une quelconque communauté agisse sans respecter la loi, et qu’il promette et fasse appliquer les sanctions prévues par la loi à tous les contrevenants.

Nous attendons enfin que, s’il n’a pas l’intention d’assumer le rôle qui lui incombe, il en tire immédiatement les conséquences.

Nicolas Bonleux

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