(Tribune) Un quinquennat pour rien
(Tribune) Un quinquennat pour rien

(Tribune) Un quinquennat pour rien

Nous arrivons à la moitié du mandat d’Emmanuel Macron. Il semble tout à fait légitime et même nécessaire de faire un début d’inventaire d’un quinquennat perdu, dont l’Histoire ne retiendra très probablement rien, si ce n’est une énième occasion manquée pour une France gangrénée par toujours plus d’étatisme.

L’état de nos finances publiques est inqualifiable et le Président ne fait rien pour y remédier. Pourtant, médias et commentateurs ne manquent pas de qualificatifs et d’éloges pour parler du locataire de l’Élysée : tout est beau, tout est rose et bientôt Emmanuel pourra marcher sur l’eau ! La réalité est tout autre : la France est la championne de la dépense publique en Europe et dépense 218 milliards d’euros de plus que ses voisins européens. En ce qui concerne la fiscalité dans notre pays, c’est encore pire ! En effet la France, en plus d’être championne d’Europe de la pression fiscale, l’est à l’échelle mondiale.

Devant ces chiffres les uns plus consternants que les autres, les partisans d’un étatisme forcené font la sourde oreille et dénoncent avec agressivité un « ultralibéralisme omniprésent ». 

Une fois encore, on veut nous cacher les faits et on fait croire à nos concitoyens qu’Emmanuel Macron est un grand président « réformateur ». Ce qui se passe depuis plus de deux ans est l’exact contraire : aucune réforme d’envergure n’a été mise en place alors que des changements profonds doivent être entrepris. La « réforme » des retraites en est la preuve, avec La République En Marche c’est un pas en avant et deux en arrière. 

La plus grosse arnaque de ce quinquennat restera incontestablement celle de la suppression de la taxe d’habitation. Comment peut-on faire croire aux Français que la suppression de cette taxe profitera à tous ? Elle n’est qu’un moyen de plus pour bafouer le droit de propriété, pourtant central dans notre société, en s’acharnant une nouvelle fois sur les propriétaires avec une hausse sans précédent de la taxe foncière partout en France. Cet acharnement, on le retrouve une nouvelle fois dans la création de l’Impôt sur la Fortune Immobilière qui est une aberration totale.

À ce bilan économique et financier plus ou moins catastrophique, on peut y rajouter un laxisme total en ce qui concerne l’immigration et la maîtrise de nos frontières. En effet, le budget consacré à la lutte contre l’immigration illégale a baissé de 7% en 2018 et le nombre de premiers titres de séjour délivrés ne cesse d’augmenter et de battre des records. Mais à en croire la bien-pensance, nous devrions fermer les yeux et clamer haut et fort que l’immigration massive comme nous la connaissons aujourd’hui n’est pas un problème. Heureusement que certaines voix comme François-Xavier Bellamy s’élèvent dans les rangs de la droite pour souligner une réalité pourtant évidente mais trop souvent évitée par la classe politique de notre pays : oui, la crise migratoire est devant nous. 

Oui, la France est à la croisée des chemins et la droite de demain se doit de constituer une alternative claire au macronisme qui se caractérise par un refus général de réformer mais qui, quand arrivent sur la table les sujets sociétaux, se pare d’une obsession de changement permanent.

La droite de demain, c’est une droite qui aura le courage de réformer en profondeur la France car elle saura prendre les mesures qui doivent être prises. C’est une droite qui pourra marquer l’Histoire en sachant rendre sa grandeur à la France non pas pour la gloire de laisser sa trace dans l’Histoire mais bien pour permettre l’émancipation collective.

La droite de demain, c’est la France de demain. C’est un pays qui reprend son avenir en main et qui renoue avec son destin : celui d’être la Nation des Lumières qui se bat nuit et jour contre l’obscurantisme que constitue de nos jours l’islamisme. 

Raphaël Chombart

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