(Entretien) Victor Faure, « Omerta, c’est un média qui a été lancé mi-novembre 2022, qui est donc assez jeune, mais qui a déjà percé »
(Entretien) Victor Faure, « Omerta, c’est un média qui a été lancé mi-novembre 2022, qui est donc assez jeune, mais qui a déjà percé »

(Entretien) Victor Faure, « Omerta, c’est un média qui a été lancé mi-novembre 2022, qui est donc assez jeune, mais qui a déjà percé »

Bonjour Victor, qu’est-ce que Omerta ?

Omerta est un média en ligne, même si l’on a récemment lancé notre magazine trimestriel, un média qui est principalement sur de l’enquête, de l’investigation et du reportage, qui a vocation à coller au terrain pour ramener la vérité factuelle que l’on voit là où on va, plutôt que de parler depuis nos bureaux de choses que l’on ne voit pas.

Quels sont donc les objectifs d’Omerta ?

“Omerta” signifie “La loi du silence” donc, nous, notre objectif est de briser cette loi du silence. On se rend compte que dans les médias que l’on appelle “mainstream” il y a énormément de sujets qui ne sont pas abordés ou alors abordés avec un prisme idéologique qui n’est pas neutre. Nous, nous voulons avoir une forme de neutralité et parler de tout sans aucun tabou. Nous voulons dire la vérité que voient les gens. D’ailleurs, les gens nous le rendent très bien : ils se rendent compte qu’il y a des choses qu’on ne leur dit pas, qu’on passe un petit peu sous le tapis. Nous, on va, on voit et tout ce que l’on voit, on le dit, quelle que soit l’orientation de ce que l’on voit. Quand on va sur des reportages, on ne sélectionne pas les gens que l’on diffuse, on diffuse absolument toutes les personnes. Ça veut dire que l’on a aucun objectif lié à un prisme idéologique ou d’influence politique choisie sur les sujets qu’on aborde. On veut juste aller sur le terrain, questionner les gens. On a des réponses qui collent au terrain, ce qui nous permet donc être le plus factuel possible.

On vous entend souvent sur les enjeux internationaux, sur la géopolitique. Qu’en est-il des questions d’ordre plutôt national, qui collent plus à la France ?

C’est vrai que le directeur de la rédaction, Régis Le Sommier, est spécialiste des thématiques géopolitiques. Il est allé en Ukraine côté ukrainien au début de la guerre pour suivre des engagés français, il est ensuite allé côté russe. On nous entend donc plus sur ces sujets-là du fait que Régis Le Sommier est le porte-voix du média.
En réalité, on aborde aussi énormément les sujets nationaux. C’est d’ailleurs ma spécialité. Je vais partout mais plutôt en région parisienne, d’autres journalistes traitent des sujets plus globaux comme le documentaire “Trans” d’Amélie Menu. On développe énormément cet aspect et d’ailleurs, on propose une émission d’actualité journalière depuis le lundi 27 mars 2023, plus centrée sur l’actualité et la politique pour vraiment pouvoir correspondre à cette envie qu’ont les gens qui nous écoutent et nous regardent de pouvoir avoir quelque chose centré sur leur quotidien, la France et sur des choses moins lointaines, bien que ces choses lointaines sont tout aussi intéressantes.

On vous voit souvent dans les banlieues sur des micro-trottoirs ou des reportages. Quel est votre objectif et pourquoi faites-vous cela en particulier ?

Il est vrai que deux des vidéos que j’ai réalisées et qui ont très bien marché sur YouTube étaient en banlieue. La première sur les questions LGBT et l’autre sur la thématique du grand remplacement en Tunisie qui avait été évoquée par le président tunisien. La banlieue est pour moi un endroit qui a moins souvent la parole. Les micro-trottoirs et les reportages sont souvent fait dans les métropoles ou à l’intérieur des grandes villes et l’on va moins dans les banlieues parce qu’il y a des problèmes d’insécurité, moins de facilité d’accès et c’est pourquoi j’ai vraiment voulu aller au cœur de ces banlieues donner voix au chapitre à des gens dont on entend moins souvent la parole. Je trouve qu’ils ont une parole qui est très intéressante et qui, parfois, contraste beaucoup avec les fantasmes que peuvent se faire certains politiques. Sur les sujets LGBT, ce qui était intéressant, c’était de voir que cet électorat, qui, pour beaucoup, a voté Jean- Luc Mélenchon, est très opposé à ces questions LGBT alors qu’ils votent pour le candidat qui porte le plus ce sujet. Dans ce même électorat de Jean-Luc Mélenchon, on retrouve donc ces gens de banlieue et des gens de centre urbain qui ont des avis très différents sur la question.
Sur le grand remplacement en Tunisie, il était intéressant de voir qu’en France on prend énormément de pincettes avec des thématiques qui ne sont pas du tout tabou dans le reste du monde. Le président tunisien a clairement fait référence à ce concept en déclarant que son pays se faisait grand remplacé par une population d’Afrique subsaharienne. Il était donc intéressant de voir ce qu’en pensaient les personnes d’origine maghrébine en France. Souvent, beaucoup d’entre eux ont de la famille là-bas et ce sont des sujets qu’ils connaissaient bien. Quand on leur posait des questions, ils étaient assez cash.

Vers quoi voulez-vous tendre ? Quelles sont les perspectives que vous allez développer à l’avenir ?

Omerta, c’est un média qui a été lancé mi-novembre 2022, qui est donc assez jeune, mais qui a déjà percé la toile. On se développe énormément sur les réseaux sociaux et de nouvelles personne ont encore pu nous découvrir dans les kiosques avec notre magazine “Ukraine : la vérité qui dérange”. On se déplace sur des thématiques et des supports qui sont très divers et qui nous permettent de toucher plus de gens avec des profils variés, autant que le sont nos thématiques. On traite à la fois l’Ukraine, l’Arménie, le Kosovo, actuellement les journalistes d’Omerta sont dans d’autres pays étrangers pour tourner des reportages ; mais on parle également de politique intérieure en France, de sujets sociétaux avec la question transexuelle, on a également un prochain reportage qui va sortir sur la pornographie. On traite un maximum de sujets pour que les gens puissent avoir la plus grande information sans filtre, sans tabou, la plus honnête et factuelle possible pour que les gens puissent se faire un avis sur les sujets qui les entourent.
On tend donc vers la diversité des sujets, s’agrandir et à faire de plus en plus d’émissions. Depuis récemment, on a une émission avec André Bercoff qui est plus décontractée dans laquelle il parle avec ses invités de sujets d’actualité, de sujets plus profonds aussi bien sur l’insécurité, le Covid, l’énergie, la guerre ou autres.
J’ai également depuis le lundi 27 mars ma propre émission d’actualité « Moments Forts », tous les jours sur la chaîne YouTube d’OMERTA.
J’y parle de l’actualité de manière un peu différente de ce qu’on a l’habitude d’entendre, avec des invités politiques, des intellectuels engagés, des éditorialistes ou des experts.
On souhaite s’étendre sur tous les supports, les sujets, intéresser le plus de gens et vraiment se développer pour proposer un média complet et accompli.

Propos recueillis par Alexandre Saradjian et Théo Dutrieu

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